Politique

Grève de la faim/ Les femmes du Cofed prennent la Cathédrale St André d’assaut


Quelques unes des femmes (Ph:Dr)

Une vue de quelques femmes qui ont pris d’assaut la Cathédrale St André pour réclamer la libération de leurs maris(Ph:Dr)

Abidjan, le 1er-12-14 (lepointsur.com)-A l’initiative des détenus politiques qui ont entamé lundi 1er décembre 2014, une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions carcérales difficiles et leur détention injustifiée depuis trois ans, leurs parents, amis et épouses réunis au sein du Cofed (Collectif des femmes des détenus de la crise postélectorale), en solidarité, ont eux aussi initié une grève de la faim dans plusieurs églises d’Abidjan…

Elles étaient une vingtaine de femmes réunies à la Cathédrale St André de Yopougon Sicogi munies de pancartes où l’on pouvait lire entre autres « Ado libère nos parents », «  Justice pour les détenus pro-Gbagbo ». Des femmes en pleur que la faim, encore moins la pluie n’ont pu décourager.

Selon Désirée Douati,  chargée de communication du COFED, l’élément déclencheur de cette grève est « le décès à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) du détenu Assemian Martin survenu, le 15 novembre 2014 suite à des traitements inhumains à lui infligé à la DST ».

Toujours selon Mlle Douati, la détention préventive en Cote d’Ivoire serait de 18 mois, alors que certains de leurs parents  sont sous cette mesure depuis plus de trois ans. Elle qualifie leur détention de vengeance et promet que l’ensemble des femmes restera en grève jusqu’à obetenir gain de cause. « Il ne suffit pas de rencontrer un juge mais plutôt il faut que la procédure suivie respecte les normes », a-t-elle ajouté.

Mlle Douati a aussi mentionné que plusieurs organismes internationaux ont été saisis et approché. Notamment, l’ambassade de France en Cote d’Ivoire, l’ambassade des Etats-Unis en Cote d’Ivoire et l’Union Africaine.

Les femmes du COFED disent également avoir rencontré le ministre ivoirien de la Justice du gouvernement d’octobre 2013 qui leur avait promis la libération de leurs parents avant la fin 2013 mais depuis rien n’a été fait.

Elles affirment ne pas être soutenues par aucun parti politique. Bien plus, leur combat, selon elles, a uniquement pour but de libérer leurs maris. Toutefois, elles avouent que le FPI (Front Populaire Ivoirien) a fait don de fournitures scolaires aux enfants des détenus, lors de la dernière rentrée scolaire 2014/2015.

« Les femmes du COFED disent également avoir rencontré le ministre ivoirien de la Justice du gouvernement d’octobre 2013 qui leur avait promis la libération de leurs parents avant la fin 2013 mais depuis rien n’a été fait. »

Le collectif explique que le nombre réduit de femmes, soit une vingtaine, importe peu car il s’agit de vies humaines et explique aussi que ce nombre est dû au fait que plus de la moitié des femmes des détenus politiques seraient retournées au village, n’ayant pas de moyens pour survivre. D’autant que les comptes de leurs époux sont gelés et leurs baux annulés.

Edwin K. Anoma/ lepointsur.com

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