[Grand retour du festival ivoirien de musiques et danses traditionnelles à Paris] Le Tohourou au cœur de la 5e Édition à Noisy Le Sec
Abidjan, le 28-05-2024 (lepointsur.com) Placée sous le thème « Pour une Côte d’Ivoire rassemblée autour de ses enfants », la 5e édition du Festival de musiques et danses traditionnelles de Côte d’Ivoire se tiendra le 28 juin prochain à l’espace Noisy Le Sec, 15 rue de la pointe 93130 Noisy Le Sec à Paris. Cet événement attendu fait son grand retour après sa dernière édition en 2017.
Cette année, le festival mettra en lumière le Tohourou, un art musical ivoirien méconnu du grand public. Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 27 mai à la Maison de la presse d’Abidjan – Plateau, les organisateurs ont expliqué l’importance de ce choix. « Dans le cadre de notre prochain déplacement à Paris, la tenue d’une conférence de presse s’est avérée essentielle pour permettre aux journalistes de comprendre les bénéfices du Tohourou et de découvrir les attraits du spectacle parisien », a déclaré Charles Bolly, promoteur du festival et opérateur culturel à la tête de la structure CBS Music.
Le Tohourou, au cœur de cette édition, sera présenté à travers divers ateliers et conférences, notamment une conférence deux jours avant le spectacle à Paris. « Nous prévoyons d’engager des discussions avec des jeunes Ivoiriens nés à Paris qui ne sont pas familiers avec le Tohourou, dans le but de leur présenter son importance », a ajouté Charles Bolly.
En plus du Tohourou, l’événement mettra en vedette d’autres talents tels que Soro N’gana et son célèbre Yatchana, Yakinimo, une voix incontournable de la région du Moronou, John Johngos, un ambassadeur du Goly, ainsi que le parolier Doudouhi Guyzo et l’artiste Yoro Goubo, figures emblématiques des danses traditionnelles de l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Mais qu’est-ce que le Tohourou ? Comment se présente-t-il ? Quel est son avenir ? Ces questions ont trouvé réponse lors de l’intervention de Séri Gnoléba Maxime, conférencier de l’événement. Le Tohourou, l’un des genres majeurs de la chanson populaire bété, a ses racines en pays Wê, avant de transiter par le groupe Niaboua et d’être adopté par le peuple bété. Ce dernier a réussi à le débarrasser de son caractère sacré pour le populariser à travers toute la Côte d’Ivoire et au-delà de ses frontières, grâce à des figures emblématiques telles que Tima Gbahi Ernest, Lago Liadé Emile et Nahounou Gnapo Bernard.
Aujourd’hui, Blé Wandji, accompagné de Madi Zimin et Zomassa, se positionne comme un pilier de cet art. Sa détermination et ses promesses scéniques ont convaincu les organisateurs de lui offrir une place de choix au festival. « Blé Wandji, pilier du tohourou actuel, constitue sans nul doute un des grands espoirs quant à la pérennisation de l’art du tohourou », a souligné Séri Gnoléba Maxime, en évoquant également le talent de ses brillants auteurs comme Lago Guina, Oré Félix et Blé Yohou…et le jeune Zomassa, son élève.
Le Festival de musiques et danses traditionnelles de Côte d’Ivoire à Paris promet donc une immersion dans le riche répertoire de danses traditionnelles ivoiriennes, un événement à ne pas manquer pour tous les amoureux de la culture africaine.
Médard KOFFI