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Gestion approximative/ Le DG de la SICOGI pris entre le feu des militaires et une société de Communication #Sicogi


Abidjan, 08-03-16 (lepointsur.com)-Décidément, les militaires ne sont pas encore sortis de l’ornière. C’est à croire qu’ils n’auront jamais droit d’habiter dans des appartements propres à eux. Telle est l’image qui se présente aujourd’hui avec le scandale qui vient d’éclabousser la Sicogi. A la source de cette inconfortable situation, un contrat de partenariat entre la Sicogi et le Fpm (Fonds de prévoyance militaire) en 2013 après l’échec d’une première convention de ce type avec Sophia immobilier de Touré Hamed Bouah.

Camara Loukimane DG de la SICOGI.Ph.Dr

Camara Loukimane DG de la SICOGI.Ph.Dr

Si l’échec de ce deuxième contrat est similaire au premier, force est de reconnaître que la Sicogi est avant tout une société d’Etat en qui des agents de la République  de Côte d’Ivoire ont eu confiance après avoir été abusés par une société privée. Malheureusement, la société d’Etat s’est illustrée de la plus mauvaise manière, en s’inscrivant dans le même registre que celle citée plus haut. Mieux, elle refuse d’endosser la responsabilité de cet échec et trouve des justifications à travers des arguments répandus dans les médias de l’Etat.

« Il y a un contentieux entre la Sicogi et le Fonds de prévoyance militaire (Fpm) sur l’interprétation d’un contrat. En pareille situation, les parties s’asseyent, analysent sereinement le problème et prennent des décisions d’apaisement dans le respect des intérêts de chacune d’elles. C’est ce que nous avons proposé au Fpm en décembre 2015 », dixit Camara Loukimane, Directeur général de la Sicogi dans le journal gouvernemental Fraternité Matin du lundi 7 mars 2016.

Bien entendu, une telle sortie du premier responsable de la Sicogi finit par convaincre le plus sceptique des observateurs du mépris sans borne de celui qui préside aux destinées du partenaire en qui les militaires de Côte d’Ivoire ont décidé de placer leur confiance après avoir été abusés par la société de Touré Hamed Bouah. Malheureusement, M. Camara est cautionné dans ce mépris avéré par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers l’un de ses médias. Pourquoi le même média n’a pas donné l’opportunité aux adhérents du Fpm de se prononcer sur la question ? La question reste entière.

La Sicogi dévoie sa mission première

Depuis sa création le 22 mars 1962, la Sicogi s’est spécialisée dans la construction,  la location, et la gestion de patrimoine immobilier en Côte d’Ivoire. Toute chose qui a certainement motivé le Fonds de prévoyance militaire à se tourner vers cette société d’Etat après l’arnaque de Sophia immobilier. En effet, devant l’échec de trouver une solution à la question immobilière des militaires ivoiriens, la Sicogi se lance dans un débat juridique dans lequel les hommes en armes auront sûrement du mal à maîtriser.

Sur la question, le Directeur général est à couteaux tirés avec son ancien conseiller financier Magassa Ibrahim et William Arkurst, ancien directeur commercial et marketing de la Sicogi. Selon ce dernier, en effet, « le Directeur général se sert de moi comme bouc-émissaire, pour masquer les actes de mauvaise gouvernance avérés qui ont été dénoncés par le Fpm qui s’est senti grugé dans une opération de partenariat »

Pour démontrer sa mauvaise foi vis-à-vis des militaires, le Dg de la Sicogi fait annuler un audit diligenté par le ministère chargé du Budget, arguant que les instruments de contrôle de l’Etat sont l’Inspection générale d’Etat, la Cour des comptes, la Haute autorité pour la bonne gouvernance. La tutelle financière de la Sicogi peut les saisir pour tout audit des comptes de cette société,  s’il en éprouve le besoin. « Le ministère du Budget doit donner les moyens à ces institutions (Ressources humaines, techniques et financières) pour exécuter leurs missions », ajoute-t-il.

Camara Loukimane ne veut pas tomber seul

Une vue du siège de la Sicogi.Ph.Dr

Une vue du siège de la Sicogi.Ph.Dr

Dans l’affaire qui oppose le Dg de la Sicogi n’a pas encore pris fin, le nom de Mariama Da Chagas, la responsable commerciale et marketing de la Rti, revient de façon récurrente dans une autre affaire de malversation financière et qui impliquerait lourdement la Sicogi. Accusant celle-ci d’avoir empoché la somme de 65 millions Fcfa à l’issue du scandale financier qui porte sur la somme d’un milliard Fcfa, concernant un protocole d’accord entre la Sicogi et la Société de Communication d’Ephrem Youkpo.

La question qui taraude les lèvres est bien évidemment relative au rôle qu’aurait pu jouer celle-ci au niveau de la Sicogi. Serait-elle une responsable occulte du marketing de cette société de construction ? Ou bien, c’est volontairement que son nom est cité dans cette affaire qui implique le Dg Camara Loukimane. En tout état de cause, le célébrissime nom de Mariama Da Chagas reste fortement lié à cette affaire qui n’a pas encore fini de faire couler encre et salive.

Idrissa Konaté

 

 

 

 

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