Lorsque le  mercredi 18 mars 2015, sur convocation des ministres Touré Gaoussou, Adama Toungara, Mme,  la ministre Affoussiata Bamba Lamine, nous nous sommes rendus au siège du District autonome d’Abidjan, nous nous attendions à des discours et des actions novatrices et positives susceptibles de booster  le développement et le progrès du Denguelé. Que nenni !

Ce jour-là, Monsieur le ministre Gaoussou Touré nous  a informé de  la visite du Président Alassane Ouattara dans le Denguelé. Visite qui s’inscrit dans le  Programme Présidentiel d’Urgence, PPU, en vue de l’électrification rurale. Dans la foulée, il annonce le plan de bitumage de la ville d’Odienné.

Pour tout propos,  des personnalités,  tels Gaoussou Touré, Adama Toungara, Affoussiata Bamba Lamine, Kaba Nialé, Aboudramane Cissé réunissent les populations  du Denguelé pour leur  dire «  Ce que le Président de la République va faire pour le Denguelé, il ne l’a fait pour aucune autre région, aucun autre district de la Côte d’Ivoire ». N’est pas là de la pure démagogie et du mensonge ! Qu’on arrête de servir le mensonge, l’arrogance, la duperie et la médiocrité au peuple. Plutôt que de privilégier l’intérêt général, à savoir celui des populations, ils ont mis en avant leurs intérêts personnels. Et ce, avec l’argent du contribuable. En effet, après avoir poussé l’outrecuidance sans consulter les populations, ils ont loué leur mérite en se faisant applaudir au lieu de vanter ceux du Président de la République, Alassane Ouattara. Cette situation met en péril, le bastion électoral du Président, Alassane Ouattara qu’est le Denguélé. A la vérité, lesdits cadres qui parlent au nom des populations ne font rien pour elles. En lieu et place d’actes concrets, ils servent le mensonge aux populations.

Il suffit de voir les villes comme Korhogo, Man, Yamoussoukro, Daoukro et vous vous rendrez compte qu’on ne servira que des «  miettes » au District du Denguelé qui est le plus grand champ électoral d’Alassane Ouattara, qui a donné son sang, sa vie, sa sueur, qui a renoncé à tout, pour se battre, depuis 1993, pour qu’Alassane Ouattara  devienne Président de la République de Côte d’Ivoire.

Dieu seul sait combien de nos amis et frères sont morts au combat pour que nous soyons des femmes et des hommes libres et dignes, aussi bien dans le Denguelé, au Nord-Ouest, et en Côte d’Ivoire.

Il ne faut  plus mentir  au peuple. Il en a assez des mensonges.  Cela fait plus de 10 mois que  les odienékas se réunissaient, encore sous et avec Gaoussou Touré, Affoussiata Bamba Lamine et Adama Toungara à la Caistab, à Abidjan-Plateau, pour demander aux plus jeunes, à celles et ceux qui ont des idées, de déposer leurs business plans et que lesdits ministres et autres leaders se chargeraient de les  booster. On se pose la question de savoir  si ce projet a pris forme. Ces cadres abreuvent le peuple de mensonges et lui demande d’applaudir.

Dans le district du Denguelé, se pose le problème  de leadership à cause de certains cadres

 Grâce au président Mamadou Coulibaly, Premier Président du Conseil économique et social, le père de la nation, le Président Félix Houphouët-Boigny a bitumé l’axe Abidjan-Daloa-Duékoué-Man-Touba et enfin Odienné. Il faut préciser qu’Odienné est la plus grande ville, la capitale de la région. Depuis cette époque qui date d’il y’a 43 ans,  Odienné n’a plus franchi un seul palier quant à son développement.  4 3 ans après, on vient réunir le peuple pour lui demander d’applaudir le bitumage des rues des résidences et propriétés privées de ces ministres, élus et hauts cadres de la ville d’Odiénné.

Que fait-on des rues censées desservir  la population  paysanne, des couches populaires d’Odienné et des villages, cantons, mairies, sous préfectures, préfectures et régions du district d’Odienné ? Rien, absolument rien. On ne se préoccupe pas  des vraies populations d’Odienné, de ceux qui n’ont pas de filles et fils  autour du Président de la République,  Alassane Ouattara.

Nos doléances au Président de la République,

Monsieur le Président, Odiénné, le District du Denguelé, les régions du Kabadougou et du Folon qui forment ce district, manquent de tout. Il faut élaborer une vraie politique qui encourage les investissements, les transformations industrielles de nos productions locales. Cette région, hautement agro-pastorale ne possède aucune activité qui puisse inciter les filles et fils, hautement diplômés et qualifiés, à venir s’installer  dans cette contrée de la Côte d’Ivoire, afin de booster son développement. Des projets annoncés à grand tapage médiatique n’aboutissent jamais.

Adama Toungara (Ph:Dr)

A Kaniasso, Bako, Tiémé, Minignan, Seguelon, Madinani, Goulia, Sokoro, Koro-Oulé, Kimbirila-Sud,etc… dans de nombreux  villages , de nombreuses communes du District du Denguelé, il n’y’a rien. Si l’Etat y est, c’est le service minimum qui y règne parce qu’en dehors d’aller dans les champs et les plantations avec la machette et la daba, il n’y a aucun signe de développement, encore moins de progrès.

Aucune école de formation, aucun centre de formation, aucune grande école de business, de commerce, d’administration des entreprises de renom et de prestige, aucun centre agro-pastoral, aucune politique qui incite les jeunes à s’occuper, à  travailler, à donner du travail, à créer des entreprises, petites et moyennes, à créer de la valeur ajoutée pour inciter nos populations du District du Denguelé à rester chez elles pour contribuer à son développement.

Il n’est pas évident que vos collaborateurs immédiats, vos parents qui prétendent avoir l’exclusivité de la parenté avec vous et qui sont au cœur du pouvoir avec vous ; il n’est pas évident que ceux-là soient en phase avec les populations d’Odiénné. Aussi, avons-nous des doutes sur les rapports qu’ils vous font. Par exemple qu’à Odiénné, dans le district du Denguelé, nos parents, par manque d’argent, de par leur extrême pauvreté, n’arrivent pas souvent à s’acheter un poisson ou un quart de kilo de viande.

Au demeurant,  dans le District du Denguelé, voilà ce qui se dit dans  nos familles et nous tenons à ce que vous le sachiez : «  Certains, ceux qui n’étaient pas là aux heures chaudes,  ceux qui ont insulté, offensé et combattu Alassane Ouattara, sont ceux-là qui tirent le meilleur profit et les gros avantages du pouvoir Ouattara. Beaucoup d’entre eux ne s’intéressent pas au district du Denguelé, au Folon et au Kabadougou que lorsqu’il s’agit de distribuer les postes politiques et de la haute administration d’Etat. Et nos sœurs, nos filles, fils et frères, qui dans l’ombre, se battent avec peu de moyens, sont ignorés au détriment de ces pseudo-politiques.

Quand on sait que cette région regorge d’autant  de capacités qui ne demandent qu’à être mises en valeur, par une stratégie de politique cohérente et performante, avec un processus en réévaluation permanente, au niveau du gouvernement central que des autorités décentralisées, on ne peut qu’être  écœuré et se demander si dans le District du Denguelé, il y a véritablement des têtes pensantes et des leaders dignes de ce nom. Nous pensons que non.

Au niveau du District, comme au plan national, un nivellement, un rajeunissement, de la classe politique, de la classe sociale s’impose pour insuffler du sang neuf dans la gestion des affaires de la cité. Sinon, on prend toujours les mêmes médiocres qui n’ont plus rien à prouver et qui s’accaparent tous les postes  et  les privilèges.

Cela,  ne peut continuer Monsieur le Président de la République. Peut-être que c’est le cas dans les autres  régions, les autres districts  de la Côte d’Ivoire. Mais, personne n’ose le dire haut et fort.

Chez Charles Boza Donwahi, à Soubré,  Amadou Gon Coulibaly(Korhogo), Philipe Grégoire Yacé et Madame Henriette Dagri Diabaté à Jacqueville,  Ablé Frédéric à Grand-Bassam,  feu Mathieu Ekra à Bonoua,  Marcel Zady Kessi à Yacolidabouo, on a  vu des leaders porter des projets et montrer la voie du progrès à leurs populations. Dommage qu’à Odiénné, il n’y ait pas de liberté, de démocratie et que la manipulation soit érigée en système de gouvernement.

 Dans le District du Denguelé, surtout à Kaniasso et le canton Thron, les populations pleurent et regrettent encore un des fils les plus dignes de la République et de cette contrée de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de SEM l’ambassadeur Fanny Cnzé Inza,  décédé le 04 Juin 2004. Après sa disparition, la famille biologique a reçu l’appel téléphonique de M. Alassane Ouattara, à l’époque,  président du Rassemblement des Républicains (RDR), ex D.G.A. du F.M.I, ex-Premier-ministre, complètement bouleversé. M.Alassane Ouattara a dit ceci, de son frère ainé, feu l’ambassadeur Fanny Cnzé Inza : « Je suis bouleversé par le décès de mon aîné. C’était un Frère, un Grand Homme. Et je m’engage à rester auprès de la famille ». Et à ce jour, le Président Alassane Ouattara, fidèle à son engagement, à la mémoire de l’Ambassadeur Fanny Cnzé Inza, est toujours resté très proche de la famille Fanny, de Kaniasso et des 14 villages du canton Thron, dans le District du Denguelé. Sans être ministre, n’étant que diplomate, il a tant donné à Kaniasso, aux 14 villages du canton Thron et au-delà par des pistes rurales, écoles, adduction d’eau potable, électrification villageoise, ponts, création d’association, sorte de lobbies pour aider et assister les populations.

Il suffit d’aller dans le District du Denguelé, de  visiter les familles, les routes qui mènent aux différentes préfectures et sous-préfectures et communes, pour comprendre que beaucoup reste à faire.  En effet, depuis 1972,  le bitume s’est arrêté à Odienné et tout s’est dégradé. On ment autour de vous pour le compte du Denguelé. Nos prétendus leaders et élites ont fait de nous des applaudimètres. C’est si triste et  dommage.

Je vous remercie.

Par D.AK.S. (DIARRASSOUBA Abdoul Khader Stéphane)

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