Politique

Gabon : report de la mission de l’UA /Fuite en avant ou négligence d’Idriss Deby ?


Abidjan-09-09-16 (lepointsur.com) Alors qu’une  mission de « bons offices » de l’Union Africaine était prévue ce vendredi au Gabon, les autorités  ont annoncé au cours d’une conférence  de presse jeudi à Libreville, le report pour cause de « calendrier ».

« Cette mission a été reportée sine die pour des raisons de calendrier », a déclaré le ministre Emmanuel Issoze-Ngondet lors d’une conférence de presse à Libreville jeudi. Ajoutant« Il n’y a pas péril en la demeure, ni de situation sécuritaire ou humanitaire explosive qui justifierait une intervention plus ou moins musclée de la communauté internationale », a estimé le ministre gabonais des Affaires étrangères.

Emmanuel Issoze-Ngondet, le ministre gabonais des Affaires étrangères. Ph. Dr

Emmanuel Issoze-Ngondet, le ministre gabonais des Affaires étrangères. Ph. Dr

Cette mission  de l’UA  tant  attendue vendredi 9 septembre au Gabon avait pour objectifs d’appeler  au calme et  demander aux acteurs de la crise gabonaise  de respecter les voies légales, réglementaires et constitutionnelles  pour sortir de la crise. Ce report de la mission de l’Union Africaine suscite des commentaires, les uns aussi passionnés que les autres  de la part de certains observateurs.

En effet, si certains arguent que le président Idriss Déby n’a pas jugé opportun de précipiter une mission de « bons offices » au Gabon, parce qu’il n y a pas d’urgence, d’autres en revanche soutiennent mordicus que cette décision à la dernière minute est une fuite en avant de l’institution panafricaine pour ne pas assumer ses responsabilités. Vrai ou faux ? Toujours est-il, qu’après le recours du camp Ping pour un recomptage des voix dans la province de l’Hogoué, les Gabonais et les observateurs internationaux  retiennent leur souffle.

A l’annonce de la réélection d’Ali Bongo  après la présidentielle au Gabon, des heurts ont éclaté entre partisans du candidat Jean Ping qui réclamait la victoire et les forces de sécurité gabonaise, faisant au moins une vingtaine de morts et des blessés.

EKB

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