Qui, des quatre Africains et la seule Canadienne succédera à Abdou Diouf, dont le mandat arrive à terme à la tête de l’Oif (Organisation internationale de la Francophonie) ? La question reste posée. Toutefois, la campagne de positionnement bat son plein.

Pierre Buyoya, l’ancien Président du Burundi est candidat pour diriger l’Organisation internationale de la Francophonie en remplacement d’Abdou Diouf.

C’est dans ce cadre que Pierre Buyoya, candidat au poste de Président de l’Organisation internationale de la Francophonie a animé le jeudi 16 octobre 2014, une conférence de presse pour traduire ses propositions pour l’Oif.

Contenues dans un document qui se structure en trois chantiers majeurs, ces propositions au nombre de quinze, se présentent pour l’ancien Président du Burundi, comme l’axe dorsale de la campagne qu’il compte mener pour convaincre les Chefs d’Etat des pays francophones.

Pour lui, il s’agit d’abord de promouvoir la langue française dans le respect de la diversité culturelle. Ensuite, il s’attèlera à renforcer la Francophonie comme un outil efficace au service de la résolution pacifique des conflits, de la promotion de la démocratie et des Droits de l’Homme, ainsi que la lutte contre le terrorisme.

Enfin, Pierre Buyoya veut apporter une dimension nouvelle à l’organisation commune à tous les pays francophones. Dès lors, il entend développer la dimension économique de l’espace francophone.

Il justifie ce choix par le fait que « pour être crédible aujourd’hui, il faut avoir un contenu économique ». Pour l’ancien Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, la Francophonie peut être un levier économique.

Ainsi, au niveau du troisième axe, les cinq propositions du candidat Pierre Buyoya s’articulent autour de la mise en place d’un groupe de réflexion sur les stratégies et actions pour la concrétisation du concept Francophonie économique.

Pour ce faire, un forum économique centré sur le partenariat public/privé de la Francophonie verra le jour. Avec pour principal but de réunir tous les responsables économiques, politiques et académiques de l’espace économique francophone.

Tout cela ne pourra être possible sans une réelle politique de formation. A juste titre, il est prévu une vision de renforcement de la capacité d’expertise en matière environnementale et la promotion du droit continental, à travers une étude d’impact en matière juridique, socioéconomique dans l’espace francophone, voire au-delà.

Enfin, à ce niveau, Pierre Buyoya propose de mettre en place un fonds de microcrédit dans l’optique du développement économique des populations les plus vulnérables. En somme, il veut rentabiliser l’espace francophone pour le rendre incontournable dans la marche du monde.

Faut-il le rappeler, Pierre Buyoya est officiellement candidat à cette haute fonction depuis avril 2014. C’est donc fort de plusieurs expériences internationales qu’il a présenté sa candidature pour la succession d’Abdou Diouf.

Idrissa Konaté

Commentaires

commentaires