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FRANCOPHONIE : qui succédera a Abdou Diouf ?


À deux mois du sommet de Dakar, prévu les 29 et 30 novembre, cinq candidats se sont déclarés : le Mauricien Jean-Claude de l’Estrac ; le Congolais Henri Lopes ; le Burundais Pierre Buyoya ; l’Équato-Guinéen Agustin Nze Nfumu ; et l’unique femme, la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean.

Dans un long entretien accordé à Jeune Afrique le 10 septembre, l’ancienne Gouverneure générale du Canada dévoile ses ambitions pour une organisation qui paraît, aux yeux des plus jeunes, quelque peu surannée : pour elle, l’OIF doit faire de cet espace linguistique et culturel une véritable plateforme économique, moteur de développement notamment pour les pays les plus pauvres.

Forte de ses rencontres avec une dizaine de chef d’États africains, elle dit avoir été encouragée par ceux-ci, les avoir beaucoup écoutés, avant de prendre la décision de briguer ce poste qui, si elle y accédait, serait pour la première fois occupé par une femme : « Ce serait un symbole de modernité très fort », dit-elle.

mikajan Née à Port-au-Prince en 1956, Michaëlle Jean revient aussi longuement sur sa vie, ses souvenirs encore vivaces du régime dictatorial de François Duvalier, alias « Papa Doc » : persécution de sa famille, puis exil au Canada, « je ne viens pas de l’opulence », déclare-t-elle.

Si la Canadienne bat campagne activement, la course au secrétariat général de l’OIF est loin d’être gagnée. Qui des cinq candidats auront le talent d’obtenir le difficile consensus des chefs d’État et de gouvernement des 57 pays membres ? Qui saura relever le défi de succéder à l’ancien président sénégalais Abdou Diouf qui, aujourd’hui encore, fait l’unanimité ? Dans les coulisses des chancelleries, on se creuse les ménages, on dresse des listes… et tous espèrent trouver l’homme ou la femme de la situation, d’ici fin novembre.
SOURCE : JEUNE AFRIQUE

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