France: l’ex-ambassadeur Boris Boillon jugé pour fraude fiscale et blanchiment
Le diplomate Boris Boillon, interpellé à l’été 2013 avec 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide est jugé ce lundi 22 mai devant le tribunal correctionnel de Paris. Il comparait notamment pour blanchiment et fraude fiscale.
Nommé ambassadeur en Irak en 2009, puis ambassadeur en Tunisie en 2011, ce spécialiste du Moyen-Orient s’était fait remarquer pour son tempérament fougueux mais aussi ses gaffes. A Tunis, il avait été contraint de présenter des excuses publiques, après avoir répondu à la presse tunisienne d’une manière jugée agressive.
Reconverti dans le privé, Boris Boillon est interpellé le 31 juillet 2013 à la Gare du Nord à Paris. Alors qu’il s’apprête à prendre le train pour la Belgique, les douaniers découvrent qu’il est en possession de liasses de billets. 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide.
L’ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, a tenté de convaincre les enquêteurs, sans pouvoir le prouver, que ces espèces provenaient d’Irak, où il était alors en affaire.Outre la non-déclaration des sommes, la justice le soupçonne de les avoir éludées au Trésor public et d’avoir aussi produit un faux document pour justifier ces prestations.
Boris Boillon, 46 ans, qui a repris son activité de diplomate devra répondre sur le banc des prévenus de blanchiment de fraude fiscale, de faux, d’usage de faux et de manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux.
RFI Monde