Pour ses opinions aux antipodes de la du pouvoir ivoirien, Patcheco a été grièvement blessé par des pro-Gbagbo. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 23-8-2015) Sale temps en ce moment en France pour les membres d’un groupe de Cyber-activistes qui s’en sont pris dans la nuit du jeudi 20 à vendredi 22 août 2015 à Johnny Patcheko Antonio, également Cyber activiste, mais pro-Gbagbo, à qui ils reprochent ses virulentes attaques sur les réseaux sociaux contre le Président Alassane Ouattara.

Estimé selon plusieurs témoignages à une trentaine de gros-bras, ils ont tous désertés leur appartement, à l’exception de Mohamed Fofana qui, lui a eu les pieds moins agiles le jour des faits qui leur sont reprochés. Interpellé sur les lieux par la police française, Mohamed fait l’objet d’une enquête devant permettre de mettre la main sur ses copains qui se sont tous planqués.

Dans la nuit du jeudi 20 août 2015, en effet, autour de 5h du matin précisément, les membres de ce groupe pro-Ouattara arrivent au bar « Vandôme », à Aubervilliers dans le 93ème Arrondissement. Ils s’aperçoivent de la présence de Johnny Patcheko. Leurs mouvements ont fini par attirer l’attention du pro-Gbagbo qui partageait une table dans la boîte de nuit avec des amis dont, les artistes Glazaï Dohoun Kevin et Boni du groupe RAS.

Sentant le danger venir, Boni décide d’aller à la rencontre des pro-Ouattara pour les inviter au pardon au cas où leur volonté serait vraiment de s’en prendre à Patcheko. Mais, la fermeté de ces visiteurs, aussitôt rejoints par d’autres amis arrivés en renfort, ne donnera aucune chance à la médiation de Boni qui est d’ailleurs arrosé de gaz lacrymogène et mis hors d’état de nuire. Entre temps, Patcheko est caché dans une pièce de la boîte désormais envahie par les Cyber-activistes pro-Ouattara.

Sur insistance d’une dame qui se trouvait dans la même pièce que lui, le pro-Gbagbo est débusqué et livré aux pro-Ouattara à sa trousse. Il est passé à tabac sans ménagement et soumis à des coups de couteaux et de gourdins. Les artistes Yodé et Siro, également présents dans la boîte de nuit courent à son secours, mais c’était bien tard. Sévèrement atteint, il baignait déjà inerte dans une marre de sang.

Une fois leur mission accomplie, les agresseurs ont immédiatement disparu des lieux, à l’exception de Mohamed Fofana qui a pu être maîtrisé. Arrivés quelques instants sur les lieux du drame, les policiers ont réussi à ramener le calme et ont embarqué Mohamed Fofana sur qui, selon des témoins, il a été découvert des couvert des couteaux et plusieurs autres qui ont servi à semer le désordre à dans la boîte de nuit.

Kouassi Blaise, Correspondant permanent à Paris

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