Foot: la garde à vue du patron de la CAF Ahmad levée sans poursuite
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) est rentré à son hôtel parisien, ce 6 juin 2019, après avoir été interpellé jeudi par l’Office anti-corruption de la police judiciaire française (Oclciff). La garde à vue d’Ahmad a été levée sans poursuite à ce stade, a appris l’Agence France Presse auprès du procureur de Marseille.
Ahmad devrait assister ce 7 juin 2019 à Paris au match d’ouverture de la Coupe du monde féminine. Celui qui est le président de la Confédération africaine de football (CAF) et vice-président de la Fédération internationale de football (FIFA) a rejoint son hôtel parisien, ce 6 juin, après avoir passé plusieurs heures dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales française (Oclciff).
Le patron de la CAF avait été interpellé tôt ce jeudi matin, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Marseille, le 28 mai, notamment pour association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux.
Pas de poursuite, à ce stade
Ce vendredi, le procureur de Marseille a indiqué à l’Agence France Presse (AFP) que la garde à vue du Malgache avait été levée sans poursuite à ce stade.
Selon une source proche d’Ahmad, ce dernier dispose de son passeport et devrait se rendre en Egypte pour préparer le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (21 juin-19 juillet). Un déplacement prévu au Mali, pour se pencher sur les problèmes de la Fédération malienne (Fémafoot), a été annulé.
Un contrat au cœur de l’affaire
Toute cette affaire a éclaté alors que le président de la Confédération africaine de football était à Paris notamment pour assister au 96e Congrès de la FIFA. Elle intervient quarante-huit heures après qu’Ahmad se soit rendu au palais présidentiel français [1], et vingt-quatre heures après la réélection de Gianni Infantino à la présidence de la FIFA.
La rupture unilatérale d’un contrat, passé en décembre 2017 entre la CAF et l’équipementier Puma, semble être au cœur de ce dossier. La société allemande aurait « demandé une compensation de 100.000 dollars mais la CAF n’a pas payé la somme », avait expliqué à l’AFP Amr Fahmy, l’ex-chef de l’administration (Secrétaire général) de la Confédération africaine. Ahmad aurait alors signé un contrat avec une entreprise basée dans le Sud de la France, fournissant du matériel Adidas, à un montant nettement supérieur à celui avec Puma.
RFI