Fixation du prix du Cacao : l’Union syndicale des paysans de Côte d’Ivoire monte au créneau et interpelle le gouvernement#agriculture
Abidjan, 10-04-2018 (lepointsur.com) Comme on le dit si bien, l’économie de la Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture. Malheureusement, cet adage qui faisait la fierté dudit pays par le passé, est balayé du revers de la main par Kouadio Kouassi Emmanuel, 1er Secrétaire national de l’ »Union Syndicale des Paysans de Côte d’Ivoire (l’USYPACI).
D’autant que les premiers acteurs de ce secteur d’activités, n’ont plus, à les en croire, « droit à la parole » et sont rangés aux oubliettes. Au cours d’une conférence de presse tenue, au Baron bar de Yopougon, le lundi 09 Avril 2018, Kouadio Kouassi Emmanuel, a dénoncé certains faits et manifesté son mécontentement au gouvernement de Côte d’Ivoire et à son ministère de tutelle.
Dans son exposé, il a mis en exergue cette méthode archaïque et grégaire à laquelle sont soumis encore les paysans avec leurs forces motrices. Il est allé plus loin, pour dire que son union créée en 2005, a tenté en vain de se faire entendre auprès du gouvernement ivoirien afin d’améliorer les conditions de vie des paysans.
«Nous travaillons dans un environnement non sécurisé avec l’avènement du code foncier rural ; car cette loi foncière ne nous met pas à l’abri parce l’immatriculation est coûteuse, un véritable casse-tête. Si chaque paysan doit débourser 400.000 FCFA par bloc et celui qui en possède 3 ou 4? », argue-t-il, avant d’ajouter que leur organisation n’a pas été associée à la fixation du prix du cacao et que cela s’est faite en leur absence.
Notons que le prix du cacao fixé à 700 FCFA n’est pas du goût des paysans, du fait de leurs nombreuses charges notamment l’entretien des plantations, les problèmes de santé et de scolarisation.
Le Secrétaire National de l’Union Syndicale des Paysans de Côte d’Ivoire »USYPACI » a également souligné un problème très crucial concernant la scolarisation en milieu rural voire en campagne. « Il n’y a point d’enseignants qualifiés ni de tables bancs, alors que le paysan qui est la cheville ouvrière de l’économie de ce pays vit dans la misère totale », dénonce-t-il.
A juste titre, il exhorte ses camarades à se joindre à l’USYPACI dont il en est le 1er responsable, de sorte à demander au gouvernement de reconnaître les syndicats légalement constitués.
L’USYPACI, il faut le reconnaître, s’efforce à sensibiliser tous les paysans et a dit être prête à travailler pour leur bien- être.
Médard KOFFI