Fiscalité: Ikea dans le collimateur de la Commission européenne
La Commission européenne a annonce lundi 18 décembre ouvrir une enquête sur le Suédois Ikea. Cette investigation est l’une des plus importantes lancée jusqu’ici par Bruxelles à l’encontre d’une multinationale européenne soupçonnée de montages fiscaux. Le géant de l’ameublement aurait évité de payer un milliard d’euros d’impôts entre 2009 et 2014.
La Commission européenne soupçonne le numéro un mondial de l’ameublement d’avoir bénéficié d’avantages fiscaux indus de la part des Pays-Bas.
Dans le collimateur de l’instance : Inter Ikea, l’une des sociétés qui exploite l’activité de franchise d’Ikea. Celle-ci aurait payé moins d’impôts que d’autres entreprises soumises aux mêmes règles. Ce qui est contraire au principe de concurrence. « Nous allons procéder à un examen minutieux du traitement fiscal que les Pays-Bas ont appliqué à Inter Ikea », indique la commissaire, Margrete Vestager, qui s’en est déjà prise à des géants comme Apple ou Amazon.
De 2006 à 2011, le transfert d’une partie importante des profits d’Inter Ikea vers une filiale au Luxembourg les a rendus non imposables. En 2011, une nouvelle décision du fisc néerlandais lui a encore permis de transférer une partie de ses bénéfices vers sa société-mère basée au Liechtenstein.
C’est le groupe des Verts européens qui a rédigé un rapport sur Ikea et l’a transmis a la Commission. Il se félicite aujourd’hui de l’ouverture d’une enquête.
RFI