[Fêtes de fin d’année] Les ivoiriens préparent la célébration dans la douleur.
Abidjan, 30-12-2024 (lepointsur.com) Après la fête de noël, les ivoiriens de Côte d’Ivoire et bien d’autres populations de divers pays préparent activement le nouvel an. Incursion dans l’antre des acteurs de cette célébration.
Samedi 28 décembre 2024, notre équipe de reportage se rend dans des commerces, gares routières, ateliers de couture, marché de bétail, dans les fermes et débits de boisson etc. de la capitale économique du pays pour s’imprégner de l’ambiance qui y prévaut à 24 heures de la fête. A la gare routière d’Adjamé, les voyageurs se bousculent certes mais pour la majorité des chefs de gare, contrairement aux années précédentes, l’affluence n’est pas de mise. Les raisons évoquées selon ces derniers sont d’ordre financiers. « Cette année, notre gare n’enregistre pas un grand nombre de voyageurs. Cela s’explique par le fait que les temps sont durs, surtout par cette vague de déguerpissements qui a occasionné beaucoup de chômeurs. A côté de ce fait, il faut mettre cette faible affluence au compte de la prudence. En effet, des clients craignent des cas d’accidents à cause de certains chauffards qui endeuillent des familles pendant cette période », regrette Bah François, propriétaire d’une compagnie de transport de la place. Même tableau dans les ateliers de coutures et autres boutiques de ventes de vêtements où les clients se comptent du bout des doigts. Les clients, surtout les clientes, à en croire Cécilia « se ruent vers ‘’au décrochez-moi ça !’’, arguant nos marchandises sont coûteuses », se plaint-elle. A propos, une cliente rencontrée dans l’une des boutiques estime que « non seulement, les tenues à elle proposée ne sont pas de bonnes qualité mais, elles sont chères. » Toujours à Adjamé, des commerces notamment les magasins Chic-Choc sont en revanche bondés d’un beau monde. Là, divers articles s’arrachent comme de petits pains. Cap est ensuite mis dans des fermes et parcs de bétail où les clients se font également rares. « Les poulets sont chers ; de 3500 FCFA les années précédentes, nous sommes à 5000 FCFA aujourd’hui pour les pondeuses. Et les poulets de chairs à 3500 FCFA voire 4000 FCA. Très difficile de parler de fête en ce moment. Nous peinons à faire des courses ; toutefois, nous n’avons pas le choix d’autant plus qu’il faut bien que les enfants fêtent. De toutes les façons, chaque jour est un jour de fête. »
Comme on le voit, c’est avec beaucoup de difficultés que la majorité des ivoiriens préparent la fête de fin d’année.
Opportune BATH