[FATA 2025 – Atelier de création] L’artiste plasticienne Ozoua Harmonie reconnecte les enfants à leurs racines
À l’occasion de la 3ᵉ édition du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA), qui s’est tenue du 1er au 14 juillet 2025 sur la place Henri Konan Bédié à Sakassou, avec une cérémonie d’ouverture officielle le 8 juillet, l’artiste Ozoua Harmonie a animé un atelier d’initiation à la création de perles et de colliers.
Sakassou, le 17 juillet 2025 (lepointsur.com) – Le Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA), événement culturel majeur dédié à la promotion de l’identité africaine, a une fois de plus tenu toutes ses promesses à Sakassou. Placé sous la houlette de son commissaire général, Djeka Kouadio Jean-Baptiste Arsène, le FATA s’est particulièrement illustré cette année par une initiative remarquable : l’éveil culturel des enfants à travers la création d’accessoires traditionnels.
Parmi les temps forts de l’événement, l’intervention de l’artiste plasticienne, accessoiriste et décoratrice Ozoua Harmonie a marqué les esprits. Invitée à partager son savoir-faire, elle a animé un atelier de création d’accessoires traditionnels africains, au cours duquel les enfants ont appris à confectionner des perles et des colliers. Un apprentissage symbolique, porteur de sens et vecteur de transmission culturelle.
« Aujourd’hui, de nombreux enfants tournent leur regard vers l’Occident, et ce qui est traditionnel ne les intéresse plus », déplore Ozoua Harmonie
En les initiant à la création, l’artiste a souhaité réveiller en eux l’amour de leur patrimoine culturel, en les reconnectant à leur environnement et à leur identité profonde. Ces accessoires, issus des traditions régionales, deviennent alors plus que de simples objets : ils représentent un lien entre les générations, une mémoire vivante.
L’atelier a suscité une grande adhésion chez les jeunes participants, enchantés de découvrir les techniques de fabrication, mais surtout heureux de s’approprier les codes culturels de leur communauté. Pour beaucoup, c’était une première approche concrète de l’artisanat traditionnel.
Ce geste éducatif et artistique s’inscrit parfaitement dans la mission du FATA, qui se veut un rempart contre l’oubli des racines africaines à l’heure de la mondialisation. En choisissant d’intégrer des ateliers pratiques pour les jeunes, les organisateurs du festival offrent une réponse pertinente à la nécessité de transmettre les savoirs et de préserver l’héritage culturel des peuples Akan.
Le FATA s’affirme ainsi comme un levier de renaissance identitaire, en reconnectant la jeunesse à des valeurs profondes, loin des influences uniformisantes. À Sakassou, l’artisanat devient acte de résistance culturelle.
Médard KOFFI, envoyé spécial à Sakassou