« Face aux Electeurs »/ Affi N’Guessan dans la peau d’un Président de la République #civélections
Abidjan, le 16-10-2015-(lepointsur.com)-Conformément à l’ordre publié par le Conseil constitutionnel, le candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’élection présidentielle du 25 octobre, Pascal Affi N’guessan était au magazine « Face aux Electeurs » de la Radio Télévision Ivoirienne 1 (RTI1), du vendredi 16 octobre 2015, à 21 heures. Il était sous le feu roulant des questions des journalistes que sont: Lansiné Fofana (RTI), Michel Digé (RTI) et Marcelline Gnéproust (Fraternité-Matin), le candidat du parti à la rose a présenté en 15 mn son programme.
« Il faut que la Côte d’Ivoire retrouve le Président Gbagbo », a-t-il introduit dans ses 15 engagements contenus dans sa déclaration liminaire, d’où, le slogan « le candidat du changement maintenant» avant d’attaquer le volet questions-réponses. Pour lui, la Côte d’Ivoire présente un tableau triste, parce qu’il y a des prisonniers, en l’occurrence Laurent Gbagbo qui est détenu à La Haye, des armes qui circulent, etc.. Expliquant les raisons de la participation du FPI à la présidentielle, il a indiqué que son parti ne doit pas se mettre en marge de la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Mieux, le candidat explique que la politique de la chaise vide est inopérante, quand on se dit « démocrate« . « La participation à la présidentielle du FPI constitue une pression sur la CEI qui est dominée par le pouvoir exécutif. Nous devons mettre la CEI à l’épreuve», a-t-il coupé court, pour répondre aux interpétations divergentes.
Quant à la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé détenus en prison à La Haye, il estime que, seul, c’est par la politique que ces détenus au plan international peuvent être libérés. « Ma volonté ferme, être chef de l’Etat de Côte d’Ivoire pour libérer Laurent Gbagbo ». A l’en croire, ce n’est pas en punissant les vaincus qu’on peut aller à la paix. « Victimes et bourreaux ont besoin de se parler », a-t-il soutenu pour justifier une réforme constitutionnelle au cours d’un dialogue national qu’il qualifie d’Etat généraux de la République. Pascal Affi N’Guessan a estimé que la colère de ses camarades du FPI n’est pas dirigée contre lui, mais contre Ouattara. Et qu’ils luttent pour la même cause et que c’est la manière qui diffère. « Certains veulent rendre le pays ingouvernable, comme Alassane l’a fait », a-t-il révélé. Dans son projet, il propose que la constitution donne assez de texte au parlement, et que certaines nominations passent par l’Assemblée.
Parlant de la reconstruction de l’armée, M. Pascal Affi N’Guessan a révélé qu’elle est d’une extrême urgence, parce que vieillissante et mal formée. Conséquence : la Côte d’Ivoire a été attaquée le 19 septembre 2002. « Si nous avions une véritable armée en 2002, nous n’aurions pas basculé dans la violence », a expliqué le candidat. Pour lui, il faut mettre en place un service civique et faire un audit. « Voir ceux qui n’ont pas été pris en compte tant du côté des miliciens que des rebelles, mais aussi faire le point de ceux qui ont été pris compte et savoir ce qu’ils sont devenus », a-t-il proposé.
Concernant la prison politique, et surtout le temps carcéral qu’il a passé en prison, il a affirmé que cela a été un moment de prise de la hauteur, une disposition d’esprit, d’où le choix de la réconciliation. « Il faut être animé de bons sentiments ». Abordant le cas de la justice ivoirienne, il a souhaité la séparation des pouvoirs. « Lorsque la carrière d’un magistrat dépend d’un politique, il ne peut pas faire son travail », a soutenu le quatrième invité justifiant cela par la liste des prisonniers à libérer dressée depuis le palais présidentiel, comme ce fut le cas quand il était encore derrière les barreaux. Des faits que le candidat a qualifiés de « honteux » pour la justice ivoirienne.
Quant à la lutte contre la cherté de la vie, il a estimé que l’économie doit progresser au-delà de la démographie, et que le produit intérieur brut s’améliore pour ne pas emprunter de l’argent. « Il faut améliorer les recettes et assainir le milieu ». Le tout avec un ton apaisé, dans une posture d’une personnalité qui vise un objectif, le fauteuil présidentiel au soir du 25 octobre 2015.
Le candidat du parti à la rose, en lice pour le scrutin présidentiel du 25 octobre était face aux téléspectateurs pour convaincre 6.300.142 votants dont 3.175.509 hommes et 3.124.633, repartis dans 10.335 lieux de vote et 19.841 Bureaux de vote, à dix jours du scrutin présidentiel. Il vient après les candidats du Rhdp, Alassane Ouattara, Konan Kouadio Siméon candidat indépendant, Henriette Adjoua Lagou.
Sériba Koné
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