Abidjan, 11-05-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: L’ivoirien lambda se demande comment ressentir les retombées de la COP15 dans son assiette ? En réalité, les questions environnementales sont au cœur du développement et de la survie de l’humanité. L’Afrique en général et la Côte d’Ivoire en particulier subissent les effets des changements climatiques sans toujours s’en apercevoir ou sans réellement prendre conscience des enjeux.

La Côte d’Ivoire n’accueille pas la COP15 par snobisme. C’est sûr, ton Camarade en tire un gain politique et diplomatique. Recevoir le monde entier après la Covid-19 montre au moins trois choses : la pandémie est largement maîtrisée, le pays se relance et il est en sécurité et en paix. C’est un message aux investisseurs pour la reprise économique et le retour à la normale. Les mesures draconiennes de contrôle sanitaire sont toujours en vigueur pour les accès aux différents espaces au Sofitel Hôtel Ivoire, normal, ne jamais perdre de vue que les pays africains ont certes gagné le combat contre la pandémie mais pas la guerre. La vigilance doit être de rigueur.

Toutefois, il faut bien écouter les discours des autorités pour noter effectivement que la Côte d’Ivoire abrite la 15^e convention des nations unies sur la lutte contre la désertification par intérêt et dans son intérêt : près de 60% de son territoire national et 90% de la partie septentrionale sont affectés par la dégradation des sols arables et leur lent assèchement. Le premier ministre ivoirien, JPA, insiste : « La Côte d’Ivoire est donc plus qu’un simple pays hôte. Elle est un pays témoin de ce processus environnemental et humain exigeant ».

Maintenant, quelle est la politique nationale de l’environnement et de la protection des forêts, de la restauration des terres ? Quand dans le même temps, il faut nourrir une population qui ne cesse de croître ? Quand dans le pays profond comme en ville, le béton coule partout et de façon anarchique ? Surtout que la question foncière demeure une véritable bombe à retardement. « Une restauration indispensable puisque si elle n’était pas menée 2 % à 6 % de ménages supplémentaires pourraient basculer dans l’extrême pauvreté d’ici 2030 en Côte d’Ivoire », a averti JPA. La question est maintenant pratique : même avec les moyens réclamés par ton Camarade dans le cadre de l’initiative d’Abidjan, comment allier agriculture moderne, reforestation, restauration, protection des terres et développement industriel ?

Parce que, disons-nous la vérité, les mêmes qui alertent sur les dangers du changement sont les mêmes qui accaparent les terres, investissent dans les vastes superficies ou les fermes.

Bon, je suis tout ça pour toi. Ton Camarade retourne au Sofitel Hôtel Ivoire ce mercredi 11 mai 2022. Pour la cérémonie officielle du lancement de la quinzième Conférence des Parties-Cop15.

N’oublie surtout pas : le 11 mai marque l’anniversaire du décès du « pape du reggae », (11 mai 1981). Pour les amoureux de cette musique-religion, pour les Rastas, restaurer la mémoire de Bob Marley est une nécessité. Une projection dans le futur.

Fernand Dédeh,

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