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[ENTRETIEN EXCLUSIF] Après l’investiture du président Raymond à l’EPCI, l’Apôtre Yapi Boris s’exprime pour la première fois…


Apôtre Yapi Bony Boris revient sur son absence à l’investiture de l’EPCI, sa mise à l’écart du bureau exécutif et son appel à l’unité de l’Église.

Abidjan, le 22 octobre 2025 (lepointsur.com) – L’Apôtre Yapi Bony Boris, arrivé en troisième position lors de la récente élection à la présidence de l’Église de Pentecôte de Côte d’Ivoire (EPCI), était absent lors de la cérémonie d’investiture tenue le samedi 27 septembre 2025. Dans cet entretien exclusif, il revient sur les raisons de son absence, ses relations avec le nouveau bureau exécutif, sa vision de l’Union ecclésiastique, ainsi que les enseignements à tirer de ce scrutin historique.

Absence à l’investiture : une absence justifiée par des raisons de santé

Vous étiez absent lors de l’investiture du président élu, l’Apôtre Amon Koffi Raymond. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, je n’ai pas pu être présent ce jour-là pour des raisons de santé. L’Église était dirigée par l’Apôtre Raymond pendant six ans après le décès de notre père spirituel. Cette période d’intérim, bien que prévue pour trois mois selon nos textes, avait été prolongée avec l’accord du bureau exécutif auquel j’appartenais. À l’issue de ces six années, des élections ont eu lieu. Tous les membres étaient invités à l’investiture, mais je n’ai malheureusement pas pu y participer.

Relation avec le nouveau bureau : « Je l’ai appris comme tout le monde »

Avez-vous été sollicité pour intégrer le nouveau bureau exécutif de l’EPCI ?

Non, je n’ai reçu aucune sollicitation officielle. J’ai pourtant félicité personnellement le président élu, et lors de notre échange, il m’a assuré que nous continuerions à travailler ensemble. Mais les faits ont été tout autres : plusieurs anciens membres statutaires, dont moi-même, ont été exclus du nouveau bureau. Ce fut une surprise pour moi, tout comme pour ceux qui m’en ont parlé. Je l’ai appris en même temps que tout le monde.

Unité de l’Église : entre exclusion et appel à la paix

Votre mise à l’écart pourrait-elle affecter l’unité de l’Église ?

Je l’espère que non. Mais je dois dire que pendant l’intérim, je n’étais plus consulté sur aucune décision. Mon franc-parler lors d’une réunion après le décès de notre père a peut-être joué un rôle. J’ai dit certaines vérités qui n’ont pas plu, et depuis ce jour, j’ai été écarté. Cela dit, l’unité ne doit jamais être compromise. La division ne produit rien de bon. J’invite tous les fidèles à cultiver le pardon, le respect mutuel et à marcher ensemble dans la paix.

Quel avenir pour l’Apôtre Yapi Bony Boris au sein de l’EPCI ?

Quels sont vos projets pour l’avenir dans l’Église, malgré votre absence du bureau exécutif ?

ABB : Que je sois membre du bureau ou non, c’est ce bureau qui dirige désormais l’Église. Mon rôle reste spirituel : prier, encourager, soutenir et veiller à ce que l’Église reste conduite par l’Esprit de Dieu et respecte ses textes fondateurs. Je prie pour que ce nouveau bureau agisse avec sagesse, dans l’intérêt de tous les fidèles.

Retour sur l’élection : un projet resté sans voix

Quel enseignement tirez-vous de cette élection ?

Ma candidature était portée par un projet clair : garantir une retraite digne aux pasteurs, avec logement et revenu, et doter les responsables régionaux de moyens de déplacement adaptés. Après avoir entendu les discours des autres candidats, j’avais souhaité me retirer, mais le bureau électoral m’a indiqué que ce n’était plus possible. Quatre voix se sont portées sur moi, mais ces personnes sont arrivées en retard. Cela montre que l’organisation du processus peut encore être améliorée. Cette élection doit nous pousser à renforcer la transparence et la communication dans notre gouvernance.

Par Médard K.

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