Duékoué, le 16-02-2023 (lepointsur.com) Dans le monde entier, chaque année, pendant le dernier dimanche du mois de janvier, toutes les Nations célèbrent la journée mondiale des malades de la lèpre. En cette année 2023, dans le District des Montagnes et plus particulièrement dans la région du Guémon (Ouest de la Côte d’Ivoire), le dimanche 29 janvier 2023 dernier, la 70e journée mondiale des malades de la lèpre a été célébrée au district sanitaire de Duékoué. A cette occasion, autour du thème « Les malades de la lèpre et des autres maladies tropicales négligées ont besoin de plus d’attention, Ensemble agissons maintenant« , les autorités administratives et sanitaires ont invité les populations à se faire dépister le plus tôt possible dans les différents centres de santé dans le but ultime d’avoir « Zéro lèpre : zéro transmission, zéro invalidité et zéro exclusion ».

Au terme de cette cérémonie, votre organe numérique préféré lepointsur.com a rencontré Dr Angola Eugène Arnaud, médecin et chef de service des assistances sanitaires, représentant le directeur départemental de la santé par ailleurs, point focal de la lutte contre la lèpre dans le district sanitaire de Duékoué. Dans cet entretien didactiquo-sanitaire, il a indiqué que bien que la lèpre ne soit pas d’origine mythique, elle est tout de même une réalité palpable dans le Guémon où des malades sous traitements en sont guéris. C’est pourquoi il a exhorté toutes les populations cosmopolites qui peuplent la Côte d’Ivoire et plus particulièrement celles de la Région du Guémon à se faire consulter très tôt, quelque soit le problème de santé. 

Interview…!

 

Il faut dire qu’après toute une année de travaux, nous marquons une pause pour attirer l’attention des populations sur l’existence de la lèpre dans le monde. Juste pour dire en d’autres termes que la lèpre est une vieille maladie qui est malheureusement encore très active dans notre société.

 

 

La lèpre a trois formes: les apparitions des tâches noires insensibles sur la peau, les apparitions des plaies sur la peau et les douleurs au niveau des nerfs.

 

 

La lèpre est une maladie infectieuse faiblement contagieuse, qui déforme, mutile et rend invalide la plus part des personnes atteintes non déclarées tôt avec pour conséquences graves, leur stigmatisation et leur marginalisation dans la société.

 

 

Les rumeurs fusent un peu de partout dans tous les domaines de la vie malheureusement pour tenter d’expliquer les origines de choses. Le domaine de la santé n’échappe pas à cette réalité qui complique parfois l’état de santé de nos populations. Tout comme la COVID 19, le SIDA et bien d’autres maladies, la lèpre n’a pas une origine mystique. Elle existe bel et bien dans le monde et des statistiques étonnantes sont encore et aussi les preuves palpables de son existence dans le monde

La lèpre est une maladie infectieuse faiblement contagieuse découverte par Raoul Follereau. Dans le monde, elle est une réalité car au moins 200 mille nouveaux cas sont signalés chaque année dans 106 pays. Cas au nombre desquels 1 sur 10 est un enfant et plus de 8 mille nouveaux cas dépistés avec des infirmités qu’ils garderont à vie à qui s’ajouteront 3 millions de personnes qui vivent déjà avec un handicap.

 

 

Grâce à un travail scientifique et salutaire réalisé par la fondation Raoul Follereau, un traitement efficace existe contre la lèpre. Il est d’ailleurs disponible gratuitement, en grande quantité pour tous les malades dépistés, sans discrimination de races, d’ethnies, d’âges, de partis politiques, de croyances et d’origines. Lequel traitement qui, si efficace, a permis au corps médical de traiter jusqu’à ce jour, plus de 30 millions de malades de la lèpre dans le monde.

 

Un message à toutes ces personnes qui souffrent silencieusement et malheureusement encore de cette maladie infectieuse.

 

Je dirai tout simplement que seul un agent de santé agréé ou un spécialiste est habilité à certifier après un travail scientifique la nature du mal dont souffre chaque malade. En clair, je fais une invite solennelle et incessante à toutes les populations cosmopolites qui peuplent la Côte d’Ivoire et plus particulièrement la région du Guémon à se rendre dans un centre hospitalier et suivre les conseils des agents de santé que l’État ivoirien rémunère pour les servir permanemment.