Le visage couvert d’un voile, l’un des fils du Général Robert a bien voulu nous accorder un entretien à la faveur de la commémoration du décès de leur père, le 19 septembre 2014. Au cours des échanges, celui-ci se prononce sur l’héritage de l’ancien Chef de l’Etat. Il n’a pas manqué de rappeler la volonté de tous les enfants de l’ancien Chef d’Etat-major de rencontrer le Président Alassane Ouattara.

Douze années après l’assassinat de votre père, quelles conclusions pouvez-vous tirer ?

Il n’y a véritablement pas de conclusions. Ce que l’on peut retenir, c’est que la famille a porté plainte aux tribunaux militaire et civil. Son parti est resté sans bouger le moindre doigt. Et pourtant, cette tâche serait exécutée par l’Udpci que des résultats auraient été perceptibles. Jusque-là, aucune promesse du ministre Mabri n’a été tenue dans ce sens. Cependant, celui-ci utilise le nom Guéi pour assoir son empire financier et politique.

Après le décès de votre frère Franck Guéi, qu’en est-il de la résidence de l’Indénié ?

Rien n’est fait pour arranger les choses. Comprenez que tapies dans l’ombre, des personnes se sont arrangées pour nous diviser. Ce n’est pas facile.

Que répondez-vous à la question de savoir que le Président Alassane Ouattara avait promis de faire la lumière sur l’assassinat du Général Guéi ?

Ce n’est pas faux, mais si Mabri bloque tout autour de lui et évite qu’on ait accès au Président Alassane Ouattara ce n’est pas évident. En plus du parti qu’il a réussi à diriger, il veut aussi contrôler la famille du Général Robert Guéi.

En dehors du ministre Mabri et de l’Udpci, avez-vous entrepris des démarches personnelles en vue de rencontrer le Chef de l’Etat ?

Nous avons tenté l’impossible pour y parvenir sans grand succès. Lorsqu’il est question de l’assassinat, c’est un silence de cimetière qui vous accueille. Mieux, la réponse est que pour tout ce qui concerne l’Ouest, seul M. Mabri est apte à évoquer les dossiers sensibles. Alors qu’en réalité, il ne fait rien pour faire avancer les choses, d’autant que la situation l’arrange.

Que voudriez-vous que l’opinion retienne, douze années après l’assassinat de votre père ?

Je voudrais que l’opinion retienne une seule chose. Jusqu’à ce jour, les engagements pris, tant par l’ex- Président Gbagbo que par Alassane Ouattara, l’actuel chef de l’Exécutif, ainsi que par l’Udpci ne sont de la poudre aux yeux des personnes qui attendent encore la vérité. Comment pouvez-vous comprendre que même la maison du Général Guéi à Biankouma est toujours occupée par le chef de guerre de Biankouma du nom de Talbi, sans que cela n’émeuve personne. Pis, aucune démarche n’a été initiée par l’Udpci pour la reconnaissance et l’assistance des ayant-droits du Général Robert Guéi. La raison est que l’on veut délibérément effacer les traces du Général Guéi et implanter une autre image à l’Ouest. En un mot, M. Mabri Toikeusse et sa bande de bénis oui oui sont contre le fait que ce soit la famille qui ait porté plainte.

Réalisé par Idrissa Konaté

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