Entretien avec Sharll Kouamé N’Guessan (SG de la section Cnec-Ens) à propos du DG de l’Ens: » Il refuse de signer la permission des collègues qui reçoivent des invitations des institutions extérieures »
A la demande du cabinet du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), la direction de l’Ens et le bureau de la Cnec-Ens se sont rencontrés, lundi 2 février 2014, à salle de conférence « Henriette Dagri Diabaté » de l’ENS. Aucun des points inscrits sur la plateforme revendicative de la Cnec-Ens n’a été abordé par le Directeur de l’ENS et les membres de sa délégation. Par conséquent, le mot d’ordre d’arrêt des enseignements, des mardi 03, mercredi 04 et jeudi 05 février 2015 a été maintenu. Dans cet entretien, le Secrétaire général de la section Cnec-Ens Dr. N’Guessan Kouamé sort de sa réserve et fait des révélations.
Face aux impayés et surtout au refus du directeur de l’ENS de convier la CNEC-ENS pour échanger sur les revendications qui lui ont été soumises depuis le 08 août 2014, vous maintenez votre mot d’ordre d’arrêt de travail. Comment êtes-vous en arrivé-là ?
C’est le refus du directeur de l’Ens de discuter des points de revendications des enseignants chercheurs qui nous a amené à cet arrêt de travail.
Pourquoi ce manque de communication entre la Direction et les Enseignants-Chercheurs ?
Il a ses raisons. Sinon la Cnec-Ens a pour crédo : la recherche de la performance des enseignants chercheurs et le rayonnement de l’Ens dans la justice et l’équité, le tout par la voie de la négociation comme principale arme de revendication.
Peut-on affirmer à ce jour en Côte d’Ivoire que la recherche a un sens ?
Oui, la recherche a un sens surtout pour le développement de notre pays, la Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle nous demandons sa revalorisation
A ce propos, depuis la prise de fonction du DG de l’ENS en 2012, quelles ont été les grandes innovations du directeur de l’ENS en matière de soutien et d’encouragement à la recherche à l’ENS ?
Pas d’innovations. Il n’encourage pas la recherche et il ne fait rien pour améliorer la situation. Les simples voyages d’étude sont gérés de façon opaque, donc sans critères. Plus surprenant, il refuse de signer la permission des collègues qui reçoivent des invitations des institutions extérieures pour des séminaires, colloques internationaux.
Avez-vous connaissance de la part du budget de l’ENS allouée à la recherche ?
C’est une gestion opaque. On ne connait même pas le budget de l’Ens, encore moins les différentes rubriques.
Concernant la pédagogie, vous semblez être en phase avec la direction de l’ENS. Dès lors que vos revendications ne portent que sur les primes de corrections et de recherche. Concernant la politique pédagogique, n’y a-t-il rien à signaler ?
Nous sommes associés pour la mise en place des maquettes pédagogiques. Les problèmes existent, mais ils sont d’ordre national. Le Bureau Exécutif National de Cnec travaille sur ces aspects avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Que de faire face à vos revendications dont vous venez de faire cas, le Directeur de l’Ens « porte un jugement de valeur » ; est-ce la rupture ?
Nous pensons qu’il va se ressaisir et nous appeler pour trouver des solutions à nos problèmes. En fait, le directeur manque de courtoisie. Il est arrogant et a du mépris pour les enseignants chercheurs que nous sommes. Cette mobilisation historique et exemplaire de la Cnec-Ens va l’amener à coup sûr au respect de son prochain.
Quelle sera la conduite à tenir après l’arrêt de travail des 03, 04 et 05 février 2015, si rien n’est fait ?
Une Assemblée Générale Extraordinaire est convoquée pour ce mercredi 04 Février 2015, pour analyser la situation avec les camarades. Ils vont décider après le point qui leur sera fait par le bureau de la Cnec-Ens.
Entretien réalisé par Sériba Koné
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