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Entretien avec Claude Roger Dellet Abenou (Maire de la Commune de Sassandra)/ « Nous avons besoin de soutien »


Claude Roger Dellet Abenou est le maire de la commune de Sassandra. A la faveur de l’invitation de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) dans sa commune le 24 janvier 2014, nous lui avons tendu notre miro à la Maison de la Presse d’Abidjan-Plateau(MPA).
 
La ville de Sassandra est naturellement sécurisée, parce qu’ayant une entrée et une seule sortie. Ce qui(la sécurité) est synonyme de développement. Malheureusement c’est le contraire. Quelle explication ? 
Tout simplement, parce que la politique s’est invitée dans le développement. Il y a eu d’énormes déboires politiques, d’énormes problèmes de personnes. La population s’est prêtée à cela et Sassandra ne peut que souffrir.
Au regard de cette situation peut-on affirmer qu’il y a un problème de leadership à Sassandra ?
Oui, il y a un problème de leadership à Sassandra.
Que faites-vous pour pallier cela ?
Notre politique, pour parvenir à la tête de la commune,s’est basée sur la réunification de toutes les intelligences. Eviter que ces populations se retrouvent sur le terrain pour des combats insensés. La jeunesse est le point clé des retrouvailles de toutes ces entités afin qu’elle apporte sa  connaissance et son intelligence au développement de Sassandra.
Sassandra est une ville où la pêche est très bien développée, malheureusement la jeunesse n’y attache pas grand prix. Quelle est votre politique pour inviter cette jeunesse à aimer cette activité ?
Notre souci de panser cette plaie-là, c’est de mettre en place les structures d’encadrement et d’accompagnement pour ce qui concerne la jeunesse dans le cadre de ce qui se prête au développement, avec à la clé, la pêche. Pour ce qui concerne cette activité,des recherches sont faites afin que cette jeunesse prenne la pêche en culture d’abord dans le comportement et par la suite bonifier cela afin que la pêche revienne aux nationaux. Il faut signaler qu’au niveau de Sassandra,les pêcheurs viennent d’autres pays et ce sont eux qui profitent directement des fruits de la pêche. C’est une tare qu’il faut qu’on corrige dans un esprit d’ensemble. Il y a la commune, c’est vrai, mais il faut que le Conseil régional nous appuie et nous accompagne dans cette politique pour résoudre ce cas.
Je voudrais signaler que le Japon s’est penché sur la question et un financement est en train d’être mis en place quant à la construction d’un débarcadère. Bien attendu, nous en tant qu’acteur de développement, nous nous attelons à mettre le mécanisme en place.
Combien de jeunes ce projet va t-il prendre en compte ?   
Ce projet peut prendre en compte entre 500 à 1000 jeunes. Tout à l’heure avec le président de l’UNJCI (Ndlr : Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire ), Traoré Moussa je parlais de la ville d’Annecy (France) avec laquelle nous sommes en jumelage. La seule ville d’ailleurs. Il faut dire que nos prédécesseurs n’ont pas mis l’accent sur ce volet. Ils n’ont pas ouvert Sassandra au monde extérieur. Ils ont préféré vivre en vase clos.Et naturellement,c’est le résultat que nous constatons ensemble vous et moi.
Quelle est la priorité que vous donnez à votre projet ?   
Nos projets sont énormes, mais nous avons pu retenir sept grands points. Il y a l’assainissement, les infrastructures, la sécurité et surtout le tourisme, mais c’est aussi la pêche et l’agriculture. Quand nous allons en profondeur, il y a treize grands axes sur lesquels nous travaillons pour améliorer les conditions de vie des populations.
Quand en est-il pour la réhabilitation du warf de Sassandra ?
Le warf de Sassandra est un joyau touristique. Le Japon,en décidant de faire un débarcadère,a pensé à réhabiliter cela. C’est une zone qui sera donc fermé et on ne pourra avoir accès que dans le cadre du tourisme. Pour le reste, c’est un vestige du passé qu’il faut qu’on entretienne. Compte tenu du fait que les localités décentralisés n’ont pas de gros moyens nous avons des difficultés pour entretenir cela.
Quelle est la question qui, selon vous ne vous a pas été posée ?
Sassandra a besoin de se faire connaître. Sassandra a besoin de la conjugaison des efforts de tous ses fils et de toutes les compétences nationales, pour un réveil, pour un appui à son développement. On doit rattraper le retard. C’est vrai que le chemin est long, mais il n’est pas impossible et aujourd’hui l’opportunité est donnée à la jeunesse de pouvoir faire ses preuves afin que les bases du développement se mettent en place.
                                                      Réalisée par le Dircom UNJCI

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