En tournée à Man, la CNC demande le respect de la constitution #opposition
Man, le 15-8-15 (lepointsur.com)-Une délégation de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) était en tournée à Man Samedi 15 août 2015. Conduite par Ahikpo Denis, il était question d’exiger le retour des exilés, la libération des détenus politiques et le respect de la constitution comme préalable à la réconciliation.
Selon Ahikpo Dénis, depuis le 11 Avril 2011, la démocratie est en panne en Côte d’Ivoire parce qu’il y a eu des déportations (Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé) de l’Afrique en occident. A cela s’ajoute les emprisonnements et autres tortures des pro-Gbagbo. « Et c’est dans cette ambiance que l’on veut organiser les élections avec le même Bakayoko Youssouf à la tête de la CEI. Tout le monde sait que c’est ce monsieur qui a cautionné la fraude et confisqué la victoire de Laurent Gbagbo. Nous voulons aller à des élections, mais pas à n’importe quel prix. » A-t-il menacé.
Poursuivant, l’orateur a indiqué ce qui suit : « Une chose est d’organiser les élections, une autre est de respecter la constitution ivoirienne. Lors de la dernière présidentielle c’est le Président Gbagbo qui a pris un décret pour faire de Ouattara un candidat. Donc, pour la prochaine présidentielle, la constitution doit être respectée dans toute son entièreté,» exige Ahikpo Dénis.
Le porte-parole de la jeunesse de la CNC, Achille Kouadio a pour sa part rappelé les derniers évènements de Ferké qui ont vu des gendarmes attaqués. Ce qui pour lui le favorise pas l’organisation de bonnes élections. Pour Boué Yodé Gaston, membre du grand conseil PDCI RDA, représentant KKB la Côte d’Ivoire est a deux mois de la présidentielle et seul Ouattara est vu à la télévision nationale.
« (…) Qu’est ce que Alassane Ouattara a fait pour Man, pour que nous le suivons ? Le nord est aujourd’hui plus développé que Man… De la même manière que nous avons dit non à l’appel de Daoukro, nous allons appeler nos parents à ne pas voter Alassane Ouattara.» A coupé court Boué Yodé Gaston. Mieux, il a soutenu que Ouattara pouvait donner le nom de Gbagbo Laurent au pont de Jacqueville comme il en a fait pour Bédié, surtout que c’est Gbagbo qui en a posé la première pierre.
Il a par ailleurs dénoncé le fait qu’à la tête de la CEI, du ministère de l’intérieur et de la RTI ce soit des Bakayoko. C’est pourquoi, il a demandé à ses parents de rester à l’écoute du mot d’ordre qui sera bientôt lancé. Quant à Habib Naki, vice-président de la CNC et fondateur du CRI-Panafricain, Laurent Gbagbo qui est le père de la démocratie, a été kidnappé et déporté. « (…) Moi, je suis un autre Gbagbo né en France en 2011, qui va continuer le combat. La Haye est désormais un lieu de pèlerinage parce que Gbagbo s’y trouve… Si on veut réussir les élections, il faut blâmer Youssouf Bakayoko et dissoudre la CEI. » A-t-il fait remarquer. Il a entre autres saluer le courage de KKB, Konan Bany, Francis Wodié… qui ont dit « non » au tripatouillage des textes de loi de la Côte d’Ivoire, avant de demander à ADO de discuter avec l’opposition. Car, selon lui, la CNC est guidée par Dieu.
Doumbia Balla Moise (Dans le District des Montagnes)
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