RFI Afrique

Election à Madagascar: les premières tendances se profilent


A Madagascar, le scrutin pour le second tour de la présidentielle a eu lieu ce mercredi. Depuis, la compilation des résultats se poursuit pour départager Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, deux anciens chefs d’Etat partis à la reconquête du fauteuil présidentiel. Ce vendredi matin, la Commission électorale avait compilé près d’un tiers des bulletins et déjà une première tendance se profile.

Plus d’un tiers des bulletins déjà dépouillés ce vendredi matin et une première tendance se dessine: une avance pour le candidat Andry Rajoelina. Sur 1,7 million de bulletins dépouillés, il obtient 54,8% des voix contre son rival Marc Ravalomanana qui lui obtient 45,2%, neuf points d’écart donc.

Il s’agit de rester prudent puisque ce n’est qu’une tendance qui porte sur donc sur un tiers des suffrages exprimés. Il faut attendre. La publication officielle des résultats est prévue pour début janvier. Ce jeudi, les deux candidats se disaient confiants en leur victoire. En revanche, tous deux dénoncent des fraudes. Selon Marc Ravalomanana, de « fausses cartes d’identité et de fausses cartes d’électeurs » ont circulé avant et pendant le scrutin. Andry Rajoelina, lui affirme avoir observé des actes de corruption et tentative de détournement des voix le jour du vote.

Pas d’irrégularités majeures pour les observateurs européens

Des accusations qui ne sont pas forcément partagées par les observateurs. Ce matin, la mission de l’Union européenne a tenu une conférence de presse. Et pour elle, il y a certes eu de petites irrégularités, mais rien qui puisse compromettre le scrutin. Pour Cristian Preda, le chef de cette mission, ce second tour a été transparent. Il s’est déroulé dans le calme, a été mieux préparé que le premier tour. Il reconnait qu’il y a eu quelques problèmes, des bulletins manquants, des bureaux ayant ouvert en retard, mais que ces incidents sont marginaux.

Quant aux allégations de fraudes portées par les candidats, elles n’ont pas été constatées par ses observateurs : « Notre mission relève que dans certaines localités, des incidents et des difficultés techniques ont été reportés dans les médias et les réseaux sociaux le jour du scrutin. Il s’agit de l’usage de bulletins précochés, de l’usage de fausses cartes nationales d’identité, ou des incitations à voter pour tel ou tel candidat. Mais il faut dire que nos observateurs n’ont pas constaté aucune de ces situations ».

Cristian Preda ajoute qu’aucun des candidats n’a pour l’instant apporté de preuves de ces incidents. S’ils ont des preuves, selon lui, ils doivent s’adresser à la Céni, ainsi qu’à la Haute Cour constitutionnelle. Il faut suivre la voie légale et non pas descendre dans la rue. Il appelle les candidats à attendre les résultats officiels et à les accepter. D’ailleurs, la publication des résultats pourrait même avoir lieu plus tôt que prévu pour éviter qu’un des candidats ne se proclame lui-même vainqueur.

RFI Afrique

Commentaires

commentaires