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[Education] Les institutrices du Redici offusquées face au taux élevé de grossesses en milieu scolaire


Une copie de la déclaration du REDICI (Photo/DR)

Abidjan, 04-07-2024 (lepointsur.com) Dans une déclaration dont la rédaction du site d’informations générales ivoirien dénommé « www.lepointsur.com » a reçu copie, la présidente du réseau des dynamiques institutrices de Côte d’Ivoire (Redici) a dit son indignation face au taux élevé de grossesses en milieu scolaire. De fait, elle a dit sa disponibilité à soutenir les autorités dans leur lutte face à ce fléau qui gangrène l’éducation ivoirienne. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de la présidente de la Redici.

Communiqué de presse numéro 3 du Conseil National des Droits de L’Homme (Cndh) relatif à la recrudescence des cas de grossesses en cours de scolarité sur la période allant de Septembre à Mai 2024 nous montre que pour l’année scolaire 2023-2024, il est enregistré 4137 cas de grossesses des jeunes filles en cours de scolarité. Par conséquent, le Réseau des Dynamiques Institutrices de Côte d’Ivoire (Redici) à travers sa Cellule d’Écoute des Jeunes Filles (Cejefi) s’indigne face à cette situation.

En effet, la cellule CEJEFI s’est donnée pour leitmotiv de mener des actions en faveur de la scolarisation de la jeune fille. Ainsi, toutes les situations qui compromettent le bien être de celle-ci durant sa scolarité l’interpelle au plus haut point.

Le REDICI prend acte de ce communiqué et dénonce avec fermeté ce fléau qui affecte la poursuite de la scolarité des jeunes filles, impactant négativement leurs vies sociales, leur état physique et émotionnel ainsi que leur avenir socio-économique. En somme, les Grossesses en Cours de Scolarité (GCS) constituent un frein à l’épanouissement et à l’éducation des jeunes filles.

Au vue de tout ce qui précède, le REDICI tient à interpeler les parents d’élèves sur ces cas de grossesses. Il leur demande de jouer leur partition car ils ont une grande part de responsabilité, à travers, notamment, l’écoute et la prévention. Parce que ces jeunes filles proviennent avant tout d’une cellule familiale qui est censée être le lieu de leur éducation de base. Alors, l’éducation sexuelle et celle de la reproduction ne doivent pas être des sujets tabous entre les parents et leurs enfants.

Quant aux élèves, le REDICI en appelle à leur sens de la retenue, et de la responsabilité. Leur avenir ne peut se faire sans eux, sans leur volonté et leur implication. Le REDICI demande également aux jeunes filles de ne pas hésiter à dénoncer les prédateurs sexuels qui sont aussi responsables de cette situation. L’aide dont elles ont besoin peut être trouvée au sein des structures du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, notamment à travers ses services sociaux.

À l’endroit des collègues enseignants, le REDICI tient à leur rappeler que le métier d’enseignant est un réel sacerdoce. Ils ont l’obligation d’exercer ce noble métier avec honneur et intégrité. Les élèves qui leur sont confiés leur font confiance et ce serait criminel de leur part d’abuser de leur innocence ! Tout cela jette l’opprobre sur la corporation et cela est vraiment regrettable. Il est donc temps que chacun se ressaisisse.

Nous exhortons les autorités administratives, politiques et religieuses à intensifier leurs actions pour mettre fin à ce fléau qui prend de l’ampleur dans le milieu scolaire en Côte d’Ivoire. Une autre approche devrait être vue afin de mieux agir sur ce fléau qui grandit de plus en plus.

Le REDICI se tient à la disposition des autorités afin de pouvoir mener de commun accord ce combat contre les grossesses en cours de scolarité.

Pour le Bureau Exécutif National

 

                                                            Emma Nadège DIABAGATE

 

 

 

 

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