[Education nationale] Un groupement des syndicats menace d’observer une grève de 72 heures « reconductible »
Un groupement des syndicats du système éducatif ivoirien, composé du SEPCI, SYNAMESP-CI, du SYNAFETPCI et du SYNEPRESCI, menace d’observer une grève de 72 heures « reconductible », si le gouvernement ne satisfait pas son point de revendication, pour le paiement de l’indemnité contributive au logement en faveur des éducateurs préscolaires adjoints, maitres d’éducation spécialisée, maitresses adjointes d’éducation permanente et instituteurs adjoints de formation professionnelle de base. C’était le samedi 6 mars 2019, au cours d’une conférence de presse tenu au complexe socio-éducatif d’Adjamé Santé.
<<Nous décidons d’observer effectivement en cas d’échec des négociations, un arrêt de travail de 3 jours reconductibles à partir du mercredi 13 mars 2019 des 7 heures 30, dans toutes les structures publiques sous l’autorité du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant, du ministère de l’emploi et de la protection sociale, ainsi que du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, sur toute l’étendue du territoire national>>, a déclaré au nom de tous les syndicats signataires de ce préavis de grève, Gouesse Diomande, secrétaire général du SEPCI.
Le SEPCI, le SYNAMESP-CI, le SYNAFETPCI et le SYNEPRESCI ont, en effet déposé depuis le jeudi 21 février 2019, un préavis d’arrêt de travail de 3 jours, les 13, 14 et 15 mars 2019 reconductible, auprès du ministère de la fonction publique avec ampliations aux autorités compétentes, en vue d’exiger la résolution définitive de leur point de revendication.
Ainsi, ils exigent la signature du projet de décret modifiant et complétant l’annexe III du décret N 93-880 du 17 novembre 1993, qui a été transmis au secrétaire d’Etat du gouvernement depuis le 7 mai 2018 et qui reste jusqu’à ce jour sans suite.
Selon ce groupement des syndicats, l’Etat doit harmoniser l’indemnité de logement de ses agents, qui plusieurs parmi eux ne bénéficient pas dudit indemnité.
Au nombre de 4, ces syndicats veulent en outre, la signature du décret modifiant et complétant l’annexe III du décret N 93-880 du 17 novembre 1993, déterminant le droit au logement ou à une indemnité contributive au logement en faveur de certains fonctionnaires et agents de l’Etat, afin que les éducateurs préscolaires adjoints, maîtres d’éducation spécialisée, maîtresses adjointes d’éducation permanente et instructeurs adjoints de formation professionnelle de base, bénéficient de l’indemnité contributive au logement du groupe III (40 000 FCFA), au même titre que tous les autres fonctionnaires enseignants ayant le bénéfice de ladite indemnité.
<<On demande à l’Etat d’être un peu juste avec ses fonctionnaires et de ne pas nous mettre dans un panier compliqué. Car cette question dure plus d’une décennie maintenant >>, a rétorqué Gouesse Diomandé, notre conférencier principal, qui répondait à l’interrogation d’un confrère. Et d’Ajouter <<Notre action c’est pour interpeller l’Etat afin de régler ce problème des enseignants au cas par cas et de ne pas les généraliser, parce que notre cas est spécifique et il faut qu’on le traite>>.
Toutefois, ces syndicats décident de privilégier le dialogue pour la résolution définitive de leur seul et unique point de revendication.
Pour le secrétaire général du SEPCI, le gouvernement doit être conséquent dans sa prise de décision.
Les emplois les éducateurs préscolaires adjoints, maîtres d’éducation spécialisée, maîtresses adjointes d’éducation permanente et instructeurs adjoints de formation professionnelle de base, ont perçu respectivement en 1995, 2012 et 2017 l’indemnité contributive au logement de 40 000 FCFA du groupe III, du décret N 93-880 du 17 novembre 1993 déterminant le droit au logement ou à une indemnité contributive au logement en faveur de certains fonctionnaires et agents de l’Etat mais que cela leur avait été retirée parce que ledit décret ne les citaient pas nommément.
Les agents et fonctionnaires de l’Etat concernés par ce cas sont estimés à <<1000 agents aujourd’hui et le montant de ces indemnité de logement est de 600 000 000 de FCFA>>, a révélé Gouesse Diomandé.
A noter que Gouesse Diomandé était accompagné lors de cette conférence de presse par Jean Mari Kouassi, Django Martial Constant et Kouamé Raphael Zozou, respectivement secrétaires généraux du SYNEPRESCI, SYNAMESP-CI et du SYNAFETPCI.
Georges Kouamé