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[Duékoué] Suite à la récente grève des enseignants du primaire public, des individus malveillants ont été dépêchés pour attenter à la vie d’un dirigeant syndical


Duékoué, le 25-10-2023 (lepointsur.com) Un responsable du syndicat l’Union Nationale des Instituteurs pour le Changement (UNIC) de la Région du Guémon a reçu à son domicile, dans la nuit du mardi 24 à mercredi 25 octobre 2023, la visite des individus encagoulés à gages, soucieux d’en découdre avec lui. Une visite suspecte suivie de menaces de mort qui survient après la grève des enseignants du primaire public lancée le lundi 23 octobre dernier pour protester contre les différents agissements de l’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire (IEP) de la Sous-préfecture de Guézon.

Le déroulé de la grève du collectif des syndicats des enseignants du primaire public de Duékoué

Le lundi 23 octobre dernier, les enseignants du primaire publique du Département de Duékoué ont observé une journée de grève pour protester, disent-ils, contre les agissements administratifs peu catholiques de l’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire (IEP) de la Sous-préfecture de Guézon. Pour mieux se faire entendre, après un sit-in à l’IEP de Guézon sis au quartier résidentiel de Duékoué, cap a été mis sur la Sous-préfecture de Guézon où les syndicalistes ont été pris à partie par des individus armés de gourdins et d’armes blanches qui seraient aux ordres de l’IEP Silué Brahima. Après avoir usé de stratagèmes, les syndicalistes sont sortis indemnes du groupe scolaire Paul Guidibo où une rencontre était prévue avec leurs collègues enseignants. En dépit de la tentative d’agression du lundi 23 octobre dernier à Guézon, le mot d’ordre de la grève a finalement été levé par le collectif des syndicats suite à une rencontre avec le Directeur Régional de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (DRENA).

Point de la descente musclée des individus encagoulés au domicile du coordinateur régional du syndicat UNIC

Tout semblait aller très bien le lundi 23 octobre dernier jusqu’à 2 h du matin. Moment pendant lequel le national Etilé Aboh Frédéric a reçu la visite de deux individus encagoulés à son domicile sis dans un quartier chic de Duékoué. « C’est toi Etilé ? C’est toi qui ne veux pas laisser l’Inspecteur Silué en paix ? Ok, on te garant que si tu ne le laisses pas en paix, tu vas voir ce qui va arriver« , aurait dit l’un des quidams armés. Alors que l’un des quidams, tout furieux était sur le point de poignarder le national, son acolyte qui s’exprimait dans un panache de malinké et de français, aurait lâché ceci : » Iba tohi… S’il n’arrête pas, la prochaine fois c’est pour le tuer« .

Les démarches administratives entreprises par le national depuis cette folle nuit

Immédiatement après le départ de ses visiteurs peu recommandables, outre ses voisins du quartier, le national a informé les bureaux exécutifs national (BEN) et régional du collectif des syndicats des enseignants du primaire public et son syndicat UNIC. En outre, une plainte a vertement été portée contre l’Inspecteur Silué Brahima, à la police comme à la gendarmerie, avant de saisir le Préfet de la Région du Guémon, Préfet du Département de Duékoué et le DRENA par courrier en date du 25-10-2023 signé par les responsables des syndicats MIDD, UNIC et RICI.

La réaction de l’inspecteur Silué Brahima

Devant la gravité des faits et dans un souci total d’équilibre dans le traitement des informations en notre possession, nous avons joint l’Inspecteur Silué Brahima le mercredi 25 octobre 2023 sur son numéro 07588329…, à 16h 54 mn. Il a pu nous dire ceci :  » Dès l’instant mes supérieurs hiérarchiques ont été saisis par le dossier (la grève des enseignants et ses ramifications), je suis tenu par le droit de réserve« .

Comme nous le constatons, l’environnement conflictuel qui prévaut depuis l’année scolaire 2022-2023 dans l’inspection de l’enseignement préscolaire et primaire de Guézon, entre l’IEP Silué Brahima et ses collaborateurs risque à terme, d’impacter négativement sur les résultats des apprenants, victimes expiatoires dudit conflit, si l’on y prend garde.

Affaire à suivre… !

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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