[Duékoué] Quand la place publique devient un séchoir géant pour produits vivriers
Duékoué, le 06-03-2024 (lepointsur.com) La place publique de Duékoué, autrefois dédiée aux loisirs et aux activités sportives, se transforme mystérieusement en un immense séchoir à ciel ouvert pour les produits vivriers, suscitant l’inquiétude des riverains.
Située à proximité de la Rue Princesse de Duékoué et à quelques pas du Centre Hospitalier Régional (CHR), cette place, autrefois dévolue aux divertissements, se transforme peu à peu en un endroit fascinant où les produits vivriers, tels que l’anacarde et le riz, subissent un processus de séchage en plein air.
Lors d’une observation le mardi 5 mars 2024, aux environs de 18 heures, un véhicule d’une capacité de 40 tonnes stationnait sur cet espace, attendant sereinement d’être chargé. Sur place, une équipe d’une dizaine d’hommes s’activait, remplissant des centaines de sacs vides de grains d’anacardes éparpillés sur le sol. À proximité, des grains de riz PADI découverts au sol attestaient de l’utilisation de cet espace par les producteurs de cette culture.
Face à cette situation inattendue, les jeunes sportifs, contraints de se replier sur la minime partie libre de la place publique, exprimaient leur mécontentement tout en s’adonnant à la pratique du maracana et du basket. Cette transformation pose un défi pour les adeptes de sports de masse et individuels ainsi que pour les amateurs de loisirs, risquant de les pousser vers les rues, avec les dangers que cela comporte.
Cette évolution surprenante soulève des questions fondamentales sur l’utilisation des espaces publics, l’équilibre entre les activités économiques agricoles et les loisirs communautaires. Les autorités locales devront trouver un équilibre délicat pour préserver la diversité d’usages de la place publique tout en soutenant le développement économique de la région.
Cette transformation inattendue de la place publique de Duékoué en un séchoir agricole géant pourrait avoir des répercussions profondes sur la vie quotidienne des habitants et suscite des interrogations quant à la planification urbaine et la cohabitation harmonieuse des différentes activités au sein de la communauté.
Laine Gonkanou, Correspondant Régional
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