Droits : La France épinglée par Amnesty
Un monde de plus en plus divisé et dangereux.» C’est le constat que fait l’association Amnesty International dans son dernier rapport, rendu public hier.La France est montrée du doigt.
Selon l’association, le cinquième prolongement de l’état d’urgence a restreint les droits fondamentaux «de manière disproportionnée.»Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur plus de 6 500 mesures prises pendant l’état d’urgence (assignations à résidence, perquisitions…), seuls 0.3 % d’entres elles ont donné lieu à des poursuites judiciaires liées à des faits de terrorisme.
Le rapport pointe également l’usage excessif de la force par la police, lors des nombreuses perquisitions et des manifestations contre la loi travail notamment.La mauvaise gestion des mineurs isolés lors du démantèlement de la jungle de Calais est aussi mis en cause.
«La manière dont la France met en œuvre le droit d’asile est encore entaché de nombreuses violations de droits humains» explique l’association. Au total, 36 pays auraient violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays ou leurs droits sont menacés.
Amnesty International s’inquiète plus globalement de la montée des discours de haine «clivants» de Donald Trump (U.S), Viktor Orban (Hongrie), Recep Tayyip Erdogan (Turquie) et Rodriguo Duterte (Philippines.) Des propos qui font porter l’instabilité économique sur le dos des réfugiés.
La Dépêche du Midi