Drame à l’hôpital général de Marcory : Raymonde Goudou Coffie rappelle les sages-femmes à l’ordre #Santé
CIV lepointsur.com (Abidjan, 22-11-2015) Rentrée d’une mission à Istanbul en Turquie où elle a participé à la 5e Conférence islamique des ministres de la Santé, Raymonde Goudou Coffie a convoqué une réunion d’urgence le samedi 21 novembre 2015 à son cabinet avec les différents syndicats des agents de santé, les Directeurs généraux des Centres Hospitaliers Universitaires, l’Ordre des sages-femmes etc.
Au menu, le point sur le drame survenu à l’hôpital général de Marcory. Au cours de cette réunion d’urgence, Mme le ministre n’a pas été tendre à l’endroit des sages-femmes de Côte d’Ivoire. « J’ai trouvé dommage et regrettable qu’au lieu de compatir à la douleur qui frappait la famille éplorée, que les responsables de l’ordre des sages-femmes aient cherché à protéger leurs membres. À votre place, j’aurais gardé profil bas d’autant plus que, manifestement, il y a eu négligence des sages-femmes et mort d’hommes dans cette affaire… », A fait savoir Dr Raymonde Goudou Coffie.
Faisant son rapport, l’Inspecteur général de la Santé a relevé un manquement au sein de cet hôpital. Il n’en fallait pas plus pour que Mme Goudou Coffie prenne cinq importantes décisions. Il s’agit notamment de l’interdiction de réunion des ordres de santé au sein des hôpitaux, l’organisation d’un atelier pour expliquer le fonctionnement du système sanitaire, la révision des critères de recrutement des enseignants de l’Infas, le renforcement de la plate-forme d’échanges entre le ministère et les syndicats et enfin, la nécessité de faire un point mensuel des décès maternels et infantiles des différents centres de santé y compris les CHU.
À cela, il faut ajouter l’élaboration imminente d’une charte des hôpitaux. Car pour Raymonde Goudou Coffie, c’est la responsabilité et l’engagement du personnel de santé qui fait défaut. Elle a donc exhorté chacune des parties à jouer pleinement sa partition afin que les Ivoiriens bénéficient d’une meilleure prise en charge des services de santé publique.
Idrissa Konaté