[DJ Arafat] Six ans après sa mort, qu’en reste-t-il de la mémoire du roi du Coupé-Décalé ?
Six ans après sa disparition, DJ Arafat reste une légende vivante dans le cœur des Ivoiriens, malgré la baisse des hommages médiatiques.
Abidjan, le 12 août 2025 (lepointsur.com) — Ce 12 août 2025 marque le sixième anniversaire du décès de Houon Ange Didier, plus connu sous le nom de DJ Arafat, figure emblématique du Coupé-Décalé et icône de la musique ivoirienne. Pourtant, contrairement aux premières années qui ont suivi sa disparition, l’émotion médiatique semble aujourd’hui s’être estompée.
Les chaînes de télévision et les médias, qui autrefois consacraient des émissions spéciales et des hommages vibrants, restent désormais plus discrets. Une réalité qui contraste avec l’impact que l’artiste avait sur la scène médiatique de son vivant. Véritable catalyseur d’audience, DJ Arafat redonnait régulièrement de la visibilité à des programmes télévisés grâce à son charisme, ses performances et ses frasques qui faisaient parler de lui bien au-delà des frontières ivoiriennes.
Le 12 août 2019, la Côte d’Ivoire perdait brutalement son « Yôrôbô » dans un accident de moto à Abidjan. Une disparition qui avait plongé le pays dans un deuil national sans précédent, rassemblant des milliers de fans à ses funérailles. Depuis, DJ Arafat est entré dans la légende, devenant un symbole d’audace, de créativité et d’influence pour toute une génération d’artistes.
Si l’effervescence médiatique a diminué, l’empreinte culturelle, elle, reste intacte. Sur les réseaux sociaux, ses fans — baptisés la « Chine populaire » — continuent d’entretenir sa mémoire en partageant ses chansons, ses clips et ses interviews marquantes. Dans les rues d’Abidjan, son image orne encore des murs, des taxis et des t-shirts, preuve que l’artiste demeure présent dans le quotidien de nombreux Ivoiriens.
DJ Arafat, au-delà de la musique, a incarné un style de vie, une énergie et un esprit de provocation qui ont marqué l’histoire culturelle du pays. Six ans après, l’émotion s’est peut-être apaisée, mais la légende, elle, reste vivante.
Médard KOFFI