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Disparition du vol QZ8501 d’AirAsia : les scénarios envisageables


Des recherches ont lieu dans la mer de Java pour retrouver l’Airbus. Plusieurs pistes sont explorées pour tenter d’expliquer cette disparition.

Causes météorologiques, erreur humaine, incident technique… les hypothèses sur la disparition du vol QZ8501 sont nombreuses. Les recherches pour tenter de retrouver l’avion d’AirAsia qui a disparu entre Singapour et l’Indonésie, dimanche 28 décembre, ont repris lundi matin. Plusieurs pays participent à ces opérations. Selon les autorités indonésiennes, l’appareil, qui transportait 162 personnes, dont le copilote français, serait probablement « au fond de la mer » de Java.

Francetv info fait le point sur les théories avancées, plus ou moins probables, pour tenter d’expliquer cette disparition.

Une série d’avaries provoquée par un orage

Air AsiaQuelques instants avant de disparaître, l’avion était à proximité d’une zone de dépression, indique Mashable (en anglais). Selon le site américain, « les nuages [orageux] étaient à une altitude égale ou supérieure à celle de l’appareil ». Le pilote avait demandé la permission de changer de plan de vol, une procédure classique pour échapper à de violentes turbulences, à de la grêle ou pour éviter d’être frappé par la foudre.

Les pilotes auraient donc tenté de grimper à 38 000 pieds pour s’éloigner d’une masse nuageuse, alors que cette région du Pacifique est en proie à des pluies torrentielles depuis plusieurs semaines. Ce type d’orage est fréquent dans la « zone de convergence intertropicale », proche de l’équateur et où des vents contraires se rencontrent. Dans ce « pot au noir », les pilotes doivent faire face à des « pluies diluviennes, une visibilité réduite et des bourrasques violentes » qui donnent parfois l’impression d’être « dans le tambour d’une machine à laver », précise Le Figaro. Le vol Rio-Paris, qui s’est abîmé en mer en 2009, avait traversé ce type de perturbations.

L’Airbus d’AirAsia aurait donc pu être frappé par la foudre, ce qui aurait entraîné une succession d’incidents techniques menant à un crash. Mais la seule explication météorologique ne convainc pas un ancien pilote d’Air France, interrogé par Le Figaro. « Dans cette région, on passe notre vie à demander un changement de cap. Il y a toujours des nuages partout et des grosses perturbations. Il y avait 50 avions dans le coin autour de celui-ci, et il est le seul à avoir eu un souci. »

Un décrochage dû à une température trop basse ou un vent trop fort

L’appareil aurait aussi pu « tomber en plein vol », lors d’un décrochage, comme ce fut le cas pour le vol Rio-Paris en 2009. Selon un ancien météorologiste de l’aviation américaine, cité par Mashable, les deux situations sont très similaires : dans les deux cas, les avions ont soudainement disparu après avoir croisé des perturbations.

Les premières expertises des données radar indiqueraient que le vol QZ8501 progressait trop lentement, tout comme le Rio-Paris. Ses ailes auraient donc pu perdre leur portance, le laissant tomber comme une pierre. Cette perte de vitesse pourrait s’expliquer par un vent fort, ou par la traversée d’une zone froide, où l’avion aurait gelé. L’accumulation de glace sur les ailes peut parfois alourdir l’appareil et provoquer sa chute, comme l’expliquait France Info en juillet.

Plutôt qu’un orage, le givrage de l’avion serait la cause la plus probable de crash, selon le pilote Ray Karam Singh, cité par Sky News (en anglais). Dans le cas du vol Rio-Paris, la perte des données transmises aux pilotes en raison du givrage des sondes de vitesse Pitot avait été pointée du doigt. Ce cas de figure reste toutefois très rare, comme l’expliquait francetv info en juillet.

Un incident technique

Bien qu’envisageable, la thèse de la « fatigue du métal », abîmé par les heures de vol, semble peu probable, car l’avion ne volait que depuis six ans, note l’International Business Times (en anglais). L’appareil, qui avait accumulé plus de 23 000 heures de service et 13 600 vols depuis 2008, avait été inspecté pour la dernière fois en novembre.

L’Airbus A320-200, un moyen-courrier, est en outre considéré comme « très fiable » dans le milieu aéronautique. Selon une étude de Boeing publiée en août, on enregistre 0,14 accident mortel par million de décollages sur cet appareil, indique Radio Canada (en anglais). Au total, plus de 3 600 A320 sont actuellement en service dans le monde.

Un détournement

Si les autorités ne veulent écarter aucune piste, elles ne privilégient pas la _79984666_79982872thèse du détournement d’avion. « Pour l’instant, je n’ai rien vu qui laisse à penser à un acte criminel », a indiqué Anthony Brickhouse, membre de la Société internationale des enquêteurs pour la sécurité aérienne. Aucun groupe d’activistes n’a revendiqué le crash de l’avion plus de 24 heures après sa disparition. Les pilotes ont, en outre, maintenu les communications avec la tour de contrôle jusqu’à la dernière minute.

Une erreur des pilotes

Reste l’hypothèse d’une erreur humaine. Les données exactes sur le vol ne sont pas encore connues, mais le pilote de l’Airbus d’AirAsia était expérimenté. Il avait accumulé plus de 6 100 heures de vol, contre 2 275 pour son copilote français. L’étude des boîtes noires, qui ont enregistré les données de vol, sera donc essentielle pour comprendre les causes de la disparition de l’Airbus. A condition de retrouver l’éventuelle épave.

Kakou avec Francetv info

 

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