Dieu tout-puissant, où as-tu oublié notre intelligence ? (Simple avis par Pascal Kouassi)
Seigneur Dieu Tout-Puissant, je Te supplie de me permettre de Te faire quelques reproches. Pour la création de Ton Royaume, Tu as travaillé sans relâche lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et Tu T’es reposé dimanche. Selon les Saintes Écritures.
Je suis sûr que c’est samedi soir que Tu AS CRÉÉ LA RACE NOIRE. Tu as conçu les autres races avec toute Ta lucidité, mais à notre tour, Tu T’es assoupi. Tu as travaillé pendant six jours, il fallait Te reposer dimanche et reprendre Ton labeur lundi ! Tu as voulu forcer et achever ton œuvre en six jours. Voilà les conséquences, elles sont graves : Tu nous as oubliés (les Noirs) dans le FOUR et nous avons été brûlés : corps noircis, cheveux brûlés et coupés. Conséquence : nos sœurs et femmes sont obligées d’acheter des détergents pour s’éclaircir, des cheveux de femmes indiennes à 100 000f, voire plus. Est-ce que c’est bien ça ? Ça c’est rien. Mais notre INTELLIGENCE. Hé Dieu ! Cet ingrédient si nécessaire, que Tu as oublié d’ajouter à cause de la fatigue, c’est ça qui peut me tuer.
Européens, Asiatiques, Américains sont intelligents. Ils ont complété Ton œuvre grandiose avec leurs découvertes et inventions : électricité, télévision, téléphone, avion, voiture… Nous Africains noirs, n’avons aucune trace dans ces choses qui ont révolutionné le monde. Voyez-vous, des astronautes chinois viennent d’alunir (descendre sur la Lune, dans sa partie jamais explorée).
De temps en temps, quand nous sommes rassasiés, nous insultons les Blancs, notamment les Français. C’est notre manière de les remercier. Actuellement, notre préoccupation, c’est la bataille contre le franc CFA. On nous dit que c’est à cause de cette monnaie que nous ne nous développons pas. Moi, je dis que c’est parce que nous ne sommes pas intelligents. Et puis quand les Français venaient imposer leur cfa, nous-mêmes, on utilisait quel franc ?
Chers colons, chers maîtres, la mission n’était pas terminée. Vous auriez dû la poursuivre pendant un demi- siècle encore. Même jusqu’à la fin du XXe siècle