Economie

Développement-Indice du progrès social/ La Côte d’Ivoire n’est pas parmi les 10 pays africains les mieux classés


Selon le rapport, le progrès social d’un pays n’est pas exclusivement lié à ses performances économiques. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Selon le rapport, le progrès social d’un pays n’est pas exclusivement lié à ses performances économiques. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Abidjan, 18-4-15 (lepointsur.com)-L’Ong laméricaine The Social Progress Imperative a publié la troisième édition de son rapport annuel évaluant le progrès social à travers le monde. Retour sur les performances des pays africains.

Dans sa dernière étude, publié le 8 avril et intitulée Social Progress Index 2015, l’ONG américaine The Social Progress Imperative mesure « l’indice du progrès social » de 133 pays (environ 94 % de la population mondiale), dont 36 se trouvent en Afrique.

Le rapport définit le progrès social comme étant « la capacité d’une société à répondre aux besoins humains fondamentaux de ses citoyens, en leur permettant d’améliorer leur qualité de vie et de créer des conditions permettant à l’ensemble des individus d’atteindre leur plein potentiel« .

Partant du constat selon lequel le progrès social d’un pays n’est pas exclusivement dépendant de ses performances économiques, plus précisément à son produit intérieur brut (PIB), le rapport s’appuie sur trois types d’indicateurs composites à dominante non-économique. Le premier englobe les besoins sociaux dits « basiques », tels que la nutrition, le logement, l’accès aux soins de santé, ou encore la sécurité individuelle. Le second indicateur porte sur l’accès aux connaissances de base, à l’information et à la communication. Enfin, le dernier est consacré aux droits et libertés individuels, à l’inclusion et à la tolérance.

Les États sont classés, en fonction de leur score, dans cinq groupements, allant des pays enregistrant un « très haut niveau de progrès social » à ceux disposant d’un « très bas niveau« . Les pays scandinaves (la Norvège, la Suède, l’Iceland et la Finlande) figurent au sommet de ce classement, accompagnés du Canada, de la Suisse et de la Hollande.

Maurice, qui occupe la 36ème place du classement, est le pays d’Afrique enregistrant l’indice le plus élevé (73,66) et figure parmi les pays à l’indice du progrès social « moyen-supérieur« , aux côtés de la Grèce et l’Argentine. Le pays est enfin suivi de loin par l’Afrique du Sud, le Botswana et la Tunisie qui occupent respectivement les 63e, 65e et 75e places du classement, au sein du groupement de pays dont l’indice de progrès social est qualifié de « moyen-inférieur« .

L’Afrique subsaharienne est la région la moins bien classée dans cette édition, avec un indice moyen de 39,17. Des statistiques peu encourageantes que le rapport explique notamment par des faibles scores enregistrés par les pays de la région, en matière d’accès au logement, aux savoir de base ou encore à l’information.

La majorité des pays africains ont ainsi « un indice de progrès social faible » et pas moins de 19 États – parmi lesquels le Kenya, le Bénin, le Cameroun et le Togo – sont regroupés dans la cinquième et avant-dernière catégorie du classement.

Certains pays africains réalisent néanmoins une performance supérieure à celle de pays bien plus riches. Maurice, par exemple, dispose d’un indice de progrès social plus important que celui des Émirats arabes unis dont le PIB/habitant équivaut à trois fois celui de la nation insulaire. Idem pour le Sénégal qui, avec un score de 56,46, fait mieux que l’Inde (53,06) et le Pakistan (45,66) ou le Rwanda (51,6) réalise un score supérieur à celui de géants africains tels que le Nigeria (43,31), l’Angola (40).

Personnalités

Dirigée par Michael Green, ancien conseiller au Département du développement international du Royaume-Uni, The Social Progress Initiative compte au sein de ses instances dirigeantes des personalités reconnues telles que l’économiste péruvien Hernando de Soto, le journaliste Matthew Bishop de The Economist, Steve Almond, président du conseil d’administration du cabinet d’audit Deloitte, et Judith Rodin, présidente de l’institution philanthropique américaine The Rockefeller Foundation.

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