Economie

Développement de l’Afrique : L’agriculture et l’électricité au centre des priorités #Croissanceéconomique


La Banque mondiale prête à accompagner la Côte d'Ivoire dans volonté de transformation de son cacao.

La Banque mondiale prête à accompagner la Côte d’Ivoire dans volonté de transformation de son cacao.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, 25-2-2016) Invité de la deuxième édition des Débats du Monde Afrique sur le thème ‘’Les femmes, avenir du continent africain’’, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique a levé le voile sur les solutions nécessaires pour assurer un développement durable au continent. Pour y parvenir, Makhtar Diop fait une part belle à l’agriculture et à l’électricité.

«Pour ce faire, je souhaite inciter et accompagner les Etats dans une réforme des compagnies de distribution d’électricité. La plupart de ces sociétés publiques se trouvent dans des situations financières très mauvaises, ce qui est une entrave à l’électrification du continent. Ces réformes doivent prendre en compte l’entrée d’acteurs privés sur ce secteur longtemps réservé au public », insiste le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

En plus de la privatisation, en vue de résoudre définitivement les soucis liés à l’électricité, l’économiste sénégalais encourage les Etats africains à encourager les investissements dans le secteur de l’agriculture. « Selon les autorités de Kinshasa, un investissement dans le secteur de l’agro-industrie a permis de réduire de moitié le prix d’un sac de maïs », cite-t-il en exemple.

Réagissant sur les mesures d’accompagnement des Etats africains dans leur volonté de relance industrielle, Makhtar Diop a indiqué que les solutions des années 60 ne sont pas adaptées à 2016. Pour lui, il faudrait prendre en compte l’évolution de la demande mondiale sur ces questions, et particulièrement la robotisation de certaines chaînes de production. Dans la foulée, il a encouragé des pays comme l’Ethiopie et la Côte d’Ivoire qui arrivent à s’illustrer dans ce canevas.

Le premier pour avoir réussi à développer un parc industriel qui fonctionne bien, au point d’attirer des multinationales et le second pour avoir décidé d’augmenter de manière significative sa production de chocolat. Un exemple que la Banque mondiale s’engage à soutenir.

« Je souhaite également voir les Etats développer une industrie de production électrique. C’est le bon moment, et c’est zéro risque. Car le gaz principalement offshore en Afrique n’est plus particulièrement compétitif à l’exportation. En revanche, le transformer sur place en électricité permet d’offrir de l’énergie à un prix compétitif », préconise-t-il.

Idrissa Konaté

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