Culture

Deuil : le chanteur américain de jazz Al Jarreau dépose définitivement le saxophone


Abidjan 12-02-2017 (lepointsur.com) Le chanteur américain de jazz Al Jarreau, détenteur de 7 Grammy awards, est décédé ce dimanche 12 février à l’hôpital à Los Angeles, à l’âge de 76 ans. L’artiste souffrirait depuis plusieurs années de problèmes respiratoires.

Lorsqu’il sort son premier album, « We Got By », en 1975, Al Jarreau a déjà 35 ans. Il est alors un artiste aguerri qui, de longue date, écume les clubs californiens. Ce n’est donc pas un petit ingénu qui signe, cette année là, un contrat d’exclusivité avec le label Warner. Il sait que cette offre discographique va bouleverser sa destinée. Il n’imagine cependant pas que ce premier enregistrement sera son sésame vers une notoriété internationale.

Profondément attaché à la valeur patrimoniale de la culture noire, il veillera à ne pas s’enfermer dans un seul genre musical. Ses prouesses vocales lui permettront de jouer avec les contours du jazz, et de s’illustrer dans l’univers de la Soul, du Funk, et… de la Pop, au grand regret de ses plus fervents admirateurs, quelque peu irrités par cette volte face stylistique, qu’ils jugent davantage dictée par des choix commerciaux que par des considérations artistiques.

Al Jarreau devient une icône planétaire dans les années 1980 et impose une vision toute personnelle de la musique populaire noire américaine. « Boogie Down », « Roof Garden », « Breakin Away », « Mornin’ » deviennent des classiques, et le hissent au rang de superstar.

Pour autant, Al Jarreau conserve une réelle passion pour les étoiles du jazz, et reviendra progressivement à ses racines ancestrales.

À 70 ans, il s’autorisait des escapades vers la tradition léguée par ses aînés. La frénésie d’une époque glorieuse était retombée, et notre septuagénaire s’amusait avec le répertoire de sa jeunesse. Place à l’improvisation, à l’inattendue, à l’expérimentation.

Avec RFI

 

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