Abidjan 29/06/15 (lepointsur.com) – De sources concordantes, la ville malienne de Fakola, non loin de la frontière ivoirienne aurait été la cible d’hommes armés, dimanche 28 juin 2015. Le siège de cette ville par les supposés jihadistes aurait causé des dégâts matériels, dont la destruction de la gendarmerie et la Sous-préfecture. Aucune perte, pour l’heure en perte humaine n’a été signalée.

Frontière ivoiro-malienne : Les jihadistes sèment la terreur à 20 km de la Côte d’Ivoire

Située à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne, les habitants de la petite bourgade de Fakola ont été réveillés tôt dimanche matin par des vrombissements de motos et des coups de feu. A la mairie, où ils sont passés, les assaillants ont laissé leur signature et un drapeau noir, sur lequel, on pouvait lire « Ansar Dine Sud ». Un message clair pour dire que venant du Nord, ’ils comptent s’ installer désormais dans cette partie du Sud du pays..

Toujours selon les mêmes sources, la population se serait terrée et certains habitants, paniqués, auraient quitté la ville, baluchon sur la tête. Ces mêmes sources , décrivant les assaillants, comme étant des hommes enturbannés, portant des drapeaux noirs. Se confiant au confrère RFI, un élu local a rappelé

« Ce matin, il y a eu des tirs dans le village de Fakola. Ils ont brulé le poste de la gendarmerie et un véhicule des militaires. Ils auraient également défoncé la porte du logement du sous-préfet. Ce sont des jihadistes qui ont fait cela. J’ai contacté des élus qui m’ont dit qu’ils étaient venus pour implanter la charia (…) Les militaires étaient partis sur le terrain. Il n’y a pas eu de riposte. Les militaires ont trouvé que la situation était calme. On ne sait pas où ces gens-là sont partis se loger », a-t-il signalé.

« Après le départ des jihadistes, l’armée malienne a donc repris le contrôle de Fakola et les opérations de sécurisation ont commencé. Mais souhaitant le renforcement du dispositif sécuritaire dans cette localité et dans les localités voisines, quelques centaines de personnes ont organisé une marche pacifique ». A renchéri les mêmes sources. Un jour plus tôt, c’est le village de Narra, proche de la Mauritanie a été attaqué par des hommes armés, faisant trois morts. Cette autre attaque à la frontière ivoirienne fait planer le risque d’une intrusion en territoire ivoirien. Espérons toutefois, que les autorités ivoiriennes, conscientes de ce danger prendront toutes les dispositions nécessaires pour parer à une éventuelle attaque.

EKB

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