Les femmes victimes sont sorties nombreuses pour dénoncer l’attitude de la justice dans le règlement de l’affaire du détournement de leur indemnité. (Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 5-8-2015) Lasses d’attendre l’issue du jugement des personnes impliquées dans le détournement de l’argent de leur indemnisation, plusieurs femmes victimes des déchets toxiques ont décidé de donner de la voie. Elles ont entamé une grève de la faim le mercredi 5 août 2015 devant les locaux de l’Ong Children of Africa pour exiger l’arrestation immédiate de Koné Cheick-Oumar et Gohourou Claude condamnés tous deux à 20 ans de prison ferme sans mandat de dépôt, ainsi que la démission du ministre de la Justice.

Sur place, la délégation des femmes victimes des déchets toxiques que conduisait N’Guessan Affoué Cécile, Secrétaire générale du Renadvidet-CI, a été reçue aux alentours de 10h45 par Yao Sylvie, Directrice de cabinet de la Première-dame de Côte d’Ivoire. Qui a pris la pleine mesure des préoccupations et souffrances des victimes. Mieux, celle-ci a souhaité que la volonté des manifestantes soit consignée dans un courrier accompagné d’un mémorandum, de sorte qu’elle puisse les remettre à Mme Dominique Ouattara.

Par ailleurs, la Directrice de cabinet a exprimé sa surprise d’avoir appris que les prévenus ont été condamnés, mais continuent de jouir de leur liberté sans avoir remboursé l’argent détourné. « Pour nous, c’est une première victoire parce que nous avons déposé plusieurs courriers à la Première-dame sans suite », s’est réjouie la Secrétaire générale du Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d’ivoire.

Idrissa Konaté

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