Déchets toxiques : Les victimes dénoncent une volonté délibérée de la justice de protéger Koné Cheick-Oumar
lepointsur.com (Abidjan, le 15-3-2015) Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi 14 mars 2015, le président du Renavidet-Ci a battu en brèche la dernière décision relative à l’affaire du détournement de l’argent prévu pour l’indemnisation des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire. Pour plus de clarté, Charles Koffi a saisi le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des libertés publiques par courrier dont lepointsur.com a reçu copie.
Dans ce courrier, en effet, les victimes souhaitent que le ministre pèse de son poids pour que soit mis à leur disposition l’agrément de leur association, à l’effet de la personnalité juridique par son inscription au journal officiel de Côte d’Ivoire. « Pour éviter de tomber sous le coup de l’article 20 du code civil », a indiqué Charles Koffi.
En effet, selon les dispositions de cet article, « pour représenter une personne physique devant un tribunal en Côte d’Ivoire, il faut être soit un conjoint, soit un parent au 3èmedegré ou bien encore un avocat ». Exigence que le juge avait mise en avant pour prendre sa décision. Justifiant ainsi que le président du Renavidet-Ci n’avait pas la qualité de répondre au nom des victimes.
« Nous avons été reçus le mardi 20 Janvier 2015 autour de 12H par le Directeur Général de la DGAT qui, au terme de cette rencontre nous a fait savoir que les dossiers de notre association vous ont été transmis aux fins d’une enquête de moralité sur chaque membre de cette association », a précisé Charles Koffi. Puis d’informer le ministre de la Justice que l’enquête concernant cette affaire a été déjà diligentée par le service compétent en la matière et en l’espèce, à savoir la Direction des services des Renseignements Généraux de la Direction Générale de la Police Nationale depuis le 31 Janvier 2011 et transmis à la Direction Générale de l’Administration du Territoire le 22 février 2012 pour délivrance dudit agrément.
Pour lui, en effet, le dilatoire intentionnel fait par la justice n’a pour but que de protéger Koné Cheick-Oumar, « dont la protection rejaillit involontairement sur les autres condamnés du fait de la solidarité de participation aux infractions d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux retenues par le tribunal, quoique le délit de faux et usage de faux fait sur les actes constitutifs Cndvt-Ci (Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) ait été sous un fallacieux fondement juridique écarté par le juge Koné Bernard, afin de perpétuer l’existence illégale de cette entreprise fictive pour continuer d’escroquer les pauvres populations victimes des déchets toxiques ».
Idrissa Konaté
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