Daoukro a ouvert les vannes des discours de nouvel an à la nation. Le bouddha a parlé le premier. Il ne décolère pas. Il ne recule pas. Droit des ses bottes. 2018, constate-t-il, fut une année difficile pour son parti, « en raison des différentes assignations en justice aux fins de suspension et d’annulation des résolutions des réunions du bureau politique du 17 juin 2018, du 24 septembre 2018».

Les mots sont forts et visent le jardin et la cours de ton camarade: RHDP unifié? « Illégalement et précipitamment constitué le 16 juillet 2018». Le but de cette précipitation? « Éviter d’appliquer le second volet de l’appel de Daoukro du 17 septembre 2014 consacrant l’alternance en 2020. ».

Le Boudda salue la loyauté des militants qui ont empêché la liquidation de leur parti.

Daoukro joue résolument l’offensive. Daoukro place le Golf en position défensive. Aïe, ton camarade vit au Golf non? Ou bien, de dire Assinie ou Mougins?

Daoukro dénonce l’incapacité du régime au pouvoir à être « impartial, juste et véritablement démocratique». Tu as bien noté, le vieux parti s’oppose au pouvoir. Il est donc dans l’opposition.

Daoukro veut combler le déficit démocratique par la réconciliation nationale, « préalable à l’instauration d’un État de droit garantissant les libertés publiques. ». Pour atteindre cet objectif, Daoukro appelle les Ivoiriens, dans la diversité de leurs opinions, de leurs pensées et de leurs obédiences religieuses, au rassemblement, « au sein d’une plate-forme non idéologique, un mouvement citoyen pour concevoir et mettre en place un nouveau pacte social garantissant à la fois, une paix définitive en Côte d’Ivoire et une cohésion sociale réussie ».

Habituellement, ton camarade insiste dans ses messages à la nation, sur la santé économique du pays, la paix retrouvée, la réconciliation nationale, le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale et se félicite de la cohésion au RHDP pour assurer le développement et la paix sociale. Son discours du 31 décembre 2018 est très attendu. Il sera sûrement très politique. Il ne plus dire que tout va bien. Le ton est donné par son ex-allié: rien qu’au plan de l’entente entre les fondateurs du rassemblement des Houphouëtistes, rien ne va.

2019 sera un vrai pont de nation pour conduire à 2020. Ou ce pont respecte les normes de la Démocratie et 2020 devient pour tous, un test grandeur-nature de maturité. Ou alors, c’est tout le contraire et personne ne doit être surpris de nos incapacités collectives!

Dis-moi, et si ton camarade, au lieu d’Assinie, passait ses fêtes de fin d’année à Daoukro? À Prepressou? Pose-lui la question et reviens-moi.

Fernand Dédeh

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