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[Crise humanitaire dans le Bounkani] Le maire de Bouna en première ligne pour les réfugiés ghanéens


Le maire de Bouna, Brahima Ouattara, s’est mobilisé avec des dons de vivres et d’équipements pour soutenir plus de 3 000 réfugiés ghanéens accueillis à Vonkoro et Gnandego, victimes d’un conflit foncier meurtrier.

Vonkoro/Gnandego (Bounkani, Nord-Est de la Côte d’Ivoire), le 06 septembre 2025 (lepointsur.com) – Depuis le 25 août 2025, les villages frontaliers du Bounkani sont confrontés à un afflux massif de réfugiés venus du Ghana, fuyant un conflit foncier meurtrier entre les tribus Gonjas et Birifors. En réponse, le maire de Bouna, Brahima Ouattara, s’est personnellement mobilisé, accompagné du corps préfectoral, pour soutenir ces déplacés estimés à plus de 3 000 personnes.

Le maire de Bouna, artisan d’un élan de solidarité

Samedi dernier, le maire et son conseil municipal se sont rendus dans les villages de Vonkoro et Gnandego, avec un important lot de vivres et de produits de première nécessité : 2 tonnes de riz, des nattes, des seaux et plusieurs cartons de savon.

« En accord avec le préfet de Bouna, représenté par le sous-préfet, nous sommes venus dire Yako à nos parents venus du Ghana », a déclaré le maire Brahima Ouattara, insistant sur la nécessité de rester unis face à cette crise.

Une aide au-delà des limites communales

Ce geste est d’autant plus salué qu’il s’agit d’une action menée en dehors de la circonscription du maire. « Le maire de Bouna a agi par simple humanisme », a souligné Zina Dipo, président des jeunes de Vonkoro, exprimant la gratitude des réfugiés et des populations hôtes.

Les autorités coutumières aux côtés des déplacés

Le chef de Vonkoro et le roi de Gnandego ont, de leur côté, accepté d’accueillir les réfugiés malgré les difficultés que cela représente. Tous ont rappelé la valeur fondamentale du Bounkani : « on ne chasse pas les étrangers ».

Défis humanitaires persistants

Si la solidarité se manifeste, les besoins demeurent pressants. Plusieurs réfugiés ont perdu la vie, des femmes ont accouché en chemin, et les maladies touchent de nombreux enfants. Les ressources médicales locales étant limitées, un appel a été lancé à Abidjan pour un renforcement en médicaments, tandis que des promesses d’appui sont venues des autorités ghanéennes voisines.

Le rôle de l’État et l’espoir d’un retour à la paix

Le sous-préfet de Bouna, Koffi Koffa Appolinaire, représentant le préfet, a rappelé que le gouvernement a identifié un site provisoire à Colassé pour accueillir les déplacés. Sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, des mesures sont prises pour assurer l’alimentation, l’hébergement et la sécurité des réfugiés.

Tous espèrent néanmoins une issue pacifique afin que les populations déplacées puissent regagner un jour leurs terres au Ghana.

Le Pharisien

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