CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 31-8-2017) Au cours d’un point de presse animé par le Professeur Yves Tanoh, le mercredi 30 août 2017, à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, les médecins et une bonne partie du personnel ont manifesté leur volonté de poursuivre le service en se désolidarisant du mouvement d’humeur observé par une partie du personnel.

« L’ensemble des médecins et personnel non protestataires n’est pas solidaire du mouvement actuel engagé par une partie du personnel », indique d’emblée le président Comité d’étique de l’institut. Très peiné par cette situation conflictuelle susceptible d’impacter négativement la sérénité des patients, Pr Tanoh regrette la mise à mal de « la cohésion sociale construite patiemment au fil des ans et qui a permis d’atteindre le niveau de performance actuelle à travers la démarche qualité instituée par la direction de l’ICA ».

Il ajoute que l’ensemble des médecins et personnel non protestataires réitère son adhésion aux recommandations de Mme le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique qui préconisent la mise en place d’un comité de réflexion et de propositions pour la révision des modalités de distribution de la prime d’intéressement pour les années à venir. Le faisant, Pr Tanoh rappelle que l’ensemble qu’il représente « s’inscrit dans la trêve sociale obtenue par l’Etat de Côte d’Ivoire avec les syndicats »

Loin de bannir les protestataires, le porte-parole des médecins et personnel non protestataires soutient prêter une oreille attentive et patiente aux différentes revendications de leurs collaborateurs. Toute chose qui ne l’empêche pas de réaffirmer son soutien total à la direction de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan et à Mme le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, engagées dans la résolution de cette crise.

MAIS DE QUOI S’AGIT-IL EXACTEMENT ? Selon le Professeur Rémi Séka, Directeur général de l’ICA, qui se prononçait sur la question dans une publication du Service de communication et des relations publiques de l’institut en date du 24 août 2017, les protestataires reprochent à la direction d’accorder la prime d’intéressement à des non ayant droits, notamment les médecins inscrits au Certificat d’Etude Spécialisée de cardiologie.

« Ils s’insurgent également contre la prise en compte des bulletins des médecins bi-appartenant dans la constitution du salaire brut », ajoute-t-il. Puis de rappeler que les candidats au Certificat d’étude spécialisée de cardiologie sont des médecins à part entière. Selon lui, en effet, ceux-ci en première ligne dans la prise en charge des malades reçus par l’institut. « Il est donc raisonnable de leur octroyer une partie de l’intéressement, ne serait-ce que par rapport à la contribution qu’ils apportent à l’ICA », justifie Pr Séka.

Pour ce qui concerne la situation des médecins bi-appartenant, le Directeur général de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan indique qu’il s’agit plutôt de l’ensemble de leur revenu. Ce qui, selon lui, constitue leur salaire brut tel qu’indiqué dans l’arrêté interministériel N°249 du 13 septembre 2000 en son article 4.

Idrissa Konaté      

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