#Crime crapuleux: un bébé de 2 mois porté disparu
lepointsur.com (Abidjan, le 26 Mai 2015). Grande est la consternation dans la grande famille Iriée, domiciliée au Toits-rouges. Un quartier périphérique de la commune de yopougon. Pour cause, l’assassinat de Trahlou Esther, une jeune commerçante de 28 ans. Retrouvée morte à « Boribana », un sous-quartier de la très tristement célèbre commune d’Attécoubé, les premiers soupçons sont tout de suite portés sur Beda Aristide Ghislain son partenaire. Rencontrée mardi 26 mai 2015, Jacqueline fait le récit de la découverte macabre de sa nièce.
Un agent commercial assassine sa femme
Beda Aristide Ghislain, pointe du doigt la voie que sa conjointe a emprunté dans la nuit du vendredi au samedi 23 mai 2015. « Ta fille est devenue folle. Elle est partie nue dans la rue… ! » lance-t-il à la tante-mère de sa compagne. Il est 2h du matin. Il faut beaucoup de cran à la bonne dame pour sortir du lit et rester lucide. Beda Aristide, avec une attitude hésitante, amène la mère et ses enfants à la recherche de celle qu’il soutient avoir soudainement perdue la raison. Jacqueline assiste impuissante à la recherche de sa nièce.
Dans la pénombre de « Boribana », une serviette entachée de sang fait battre les cœurs la chamade. Beda Aristide semble dépassé par cette découverte qui le dévoile. Les empreintes de sang frais au sol mènent directement vers des tas de briques tâchés de sang pour échouer au bord de la rivière. Assurément le lieu du crime. Là, le nounours de son nouveau-né, jusque-là disparu, gît au bord de l’eau. « Esther, Esther où es-tu ? » scandent ses frères, tout en agitant les abords de l’étendue d’eau avec des bâtons. Le résultat ne se fait pas attendre. Le corps sans vie de leur sœur est rejeté et flotte à la surface de l’eau.
Le visage enseveli dans l’eau. Le corps d’Esther est sans vie, ses fesses écorchées et des lacérations sont présentes sur son dos. A l’arrivée de la police et des sapeurs-pompiers aux environs de 6h du matin, la dépouille d’Esther, le crâne brisé et défoncé à divers endroits, au niveau du front et de la nuque témoigne de l’horreur de sa mort. « Mort criminel », déclarent irréfutablement les forces de l’ordre. « Ce n’est pas l’eau qui la tuée c’est pour cela qu’elle nous rend son corps », sanglote la mère. L’autopsie en dira plus. La famille éplorée attend les instructions de la police qui s’est saisie du dossier.
A la maison, la désolation est grande. D’autant plus grande, quand chaque membre de la famille réalise tardivement que les signes avant coureur n’avaient pas été pris en considération. Beda Aristide s’est toujours distingué par sa brutalité, rouant sa compagne de coups à plusieurs reprises tout le long de leur vie de couple. La jeune Trahlou Esther était constamment battue par son « mari ».
Elle venait de regagner ce qui allait être le domicile conjugal. Beda Aristide vit avec sa mère et s’en prend même aux sœurs de sa compagne. Jeudi 21 mai, Trahlou avait passé la journée en famille. Une fois rentrée, elle a tenté de faire savoir à sa mère le danger qui la guettait, mais s’est retenue sous prétexte que la mère de son compagnon était en face d’elle.
Elle a eu juste le temps de prévenir les siens de se méfier de son conjoint. En effet, sa fille ainée (d’une autre liaison) ne devrait, en aucun cas, suivre son conjoint ou accepter de lui, de la nourriture. Le bébé issu de cette union, âgé de 2 mois, encore au sein est introuvable. Son nounours retrouvé au bord de la rivière laisse planer un doute lugubre sur son sort.
Eyann
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