CIV-lepointsur.com (Abidjan, 28-1-2016) L’ancien Président Laurent Gbagbo ne reconnait pas les poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité portées à son encontre par la Cour pénale internationale. Il l’a fait savoir le jeudi 28 janvier 2016 à l’ouverture de son procès le jeudi 28 janvier 2016 à la Haye au Pays-Bas où il comparait.

Selon Rfi, c’est un Laurent Gbagbo très détendu qui s’est présenté ce jour aux côtés de ses avocats. Prenant la parole, l’ancien chef de l’Etat a indiqué comprendre les charges portées contre lui. Toutefois, « Monsieur le président, je plaide non coupable », a plaidé Laurent Gbagbo. C’est la même stratégie adoptée par Charles Blé Goudé qui comparait en même temps que son mentor.

Faut-il le rappeler, l’ex-chef de file des refondateurs et l’ancien leader de la galaxie patriotique, présenté comme chef milicien dans cette affaire, sont tous deux poursuivis pour quatre chefs d’inculpation. A savoir des meurtres, viols et autres actes inhumains, ainsi que des persécutions. Ils sont accusés d’avoir conçu et mis en œuvre un plan meurtrier, destiné à maintenir Laurent Gbagbo coûte que coûte au pouvoir.

A l’ouverture du procès, la défense a dénoncé le travail de la procureure Fatou Bensouda. Ainsi, à travers des requêtes déposées, dès l’entame du procès, les avocats avouent que le volume considérable du dossier ne leur a pas permis de se préparer en conséquence. Dans la foulée, le président de la Cour a mis en garde contre toute tentative de politisation de l’affaire. « Ce procès n’est pas une manifestation politique ; la Chambre ne permettra pas une instrumentalisation politique de ce procès », a-t-il prévenu.

Idrissa Konaté

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