Abidjan, 16-04-2020 (lepointsur.com) Pour lutter efficacement contre la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a décidé, au cours d’un Conseil national de sécurité, de la fermeture des maquis, bars et boites de nuit dans tout le pays, entre autres. Suite à cette décision, plusieurs tenanciers d’espaces de divertissement et de loisirs, ayant obéi à cette mesure ont déploré le manque de soutien du gouvernement à leur encontre, vu qu’ils traversent des moments difficiles dus à l’arrêt de leurs activités économiques.

Magloire Affouchi, président de l’Union nationale des patrons des bars, des night-clubs, des maquis et restaurants de Côte d’Ivoire (UNP-CI), a, récemment, crié “famine’’ et demandé de l’aide au gouvernement.

Conscient que cette mesure est directement liée à la sécurité sanitaire de tous, il a, au nom de près de 600 patrons de bars, maquis, restaurants, night-clubs, interpellé l’État ivoirien sur leur situation.

Soulignant que ces patrons d’espaces de divertissement et de loisirs emploient plus de 1200 jeunes comme gérants, le président de l’Unp-ci a indiqué que c’est vraiment un drame pour eux de stopper leurs activités durant cette période de crise sanitaire.

«Que deviennent tous ces jeunes? Que mangent-ils ? Que feront-ils pour leurs familles ? Quelle perte aussi pour nous les acteurs du milieu ?», s’est interrogé Magloire Affouchi.

Tout en demandant à l’Etat de Côte d’Ivoire de mettre un fonds à leur disposition pour mieux aider ces jeunes ivoiriens qu’ils emploient dans leurs différentes entreprises qui ne sont pas négligeables.

«Ce sont des entreprises de divertissement, de loisirs, de restauration qui jouent un grand rôle dans le développement social, économique et culturel de la Côte d’Ivoire», a-t-il mentionné. Avant de lancer un cri du cœur au gouvernement.

«Nous en appelons à l’aide du gouvernement pour sauver la situation de nous employeurs et de tous ces jeunes travailleurs qui sont en ce moment sans emploi», s’est exprimé Magloire Affouchi.

Enfin, face à cette situation exceptionnelle, le président de l’UNP-CI souhaite pour sa part, un assainissement des entreprises de divertissement, de loisirs, de restauration, une fois la situation rétablie. Car, dira-t-il, tous ces secteurs susmentionnés demeurent l’un des poumons clés de l’économie ivoirienne, parce que pourvoyeurs d’emplois au niveau des jeunes.

Faut-il le souligner, la crise sanitaire liée notamment à la pandémie du Coronavirus, que connaît actuellement le monde entier et plus particulièrement la Côte d’Ivoire, est une catastrophe pour les opérateurs économiques, dont les conséquences sont aujourd’hui incalculables.

Médard KOFFI

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