Abidjan-14-06-16 (lepointsur.com) Les deux adversaires américains à la maison blanche affûtent déjà leurs armes pour le scrutin qui aura lieu bientôt. Le candidat républicain Donald Trump qui ne veut laisser passer aucune occasion a saisi au bond la tuerie  de Orlando qui a fait au moins 50 pour brocarder les démocrates et leur candidat Hillary Clinton.

Après la fusillade d’Orlando, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump n’est pas allé du dos de la cuillère pour qualifier ces actes meurtriers de  menace de l' »islam radical». Une façon, pour le candidat des républicains de faire  monter sa popularité. Ces propos de Trump sont accueillis avec enthousiasme par certains électeurs xénophobes américains. Le pire attentat (tuerie d’Orlando) depuis le 11 septembre 2001 pourrait-il rebattre les cartes de l’élection présidentielle aux Etats-Unis? Rien, n’est moins sûr. Toujours, est-il que selon plusieurs  observateurs, la tuerie d’Orlando qui a fait au moins 50 morts et 53 blessés va influencer la campagne présidentielle des prochains mois.

La tuerie de Orlando va-t-il influencer l’élection présidntielle aux Etats-Unis? Ph. Dr

Par ailleurs, saisissant cette tribune le 13 juin dernier, Donald Trump a vertement  critiqué  le président Barack Obama pour avoir refusé de prononcer les termes  »islam radical » dans son allocution en direct depuis la Maison Blanche après le massacre d’Orlando. Non sans faire la proposition d’interdire  une fois de plus aux musulmans d’entrer aux Etats-Unis.

A travers ces propos extrémistes, Donald Trump s’inscrit dans la logique de tous ceux qui lient les attentats terroristes à la religion. L’un des fondateurs du groupe terroriste Etat islamique (EI), Abou Moussab al-Zarqaoui, avait déclaré que son groupe pourrait profiter des conflits entre les religions et sectes différentes. Ce groupe a perpétré des attentats terroristes non seulement contre des non-musulmans, mais aussi contre des musulmans chiites.

Cette position radicale de Donal Trump n’a pas rencontré l’assentiment de certains observateurs qui la qualifient d’inquiétante, parce que,  plutôt que de proposer des solutions au problème des attaques terroristes, le champion des républicains a préféré s’attirer la sympathie de certains électeurs extrémistes.

Un sondage Quinnipiac révèle par ailleurs que  les électeurs pensent qu’ Hillary Clinton, adversaire démocrate de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, est davantage capable de gérer une crise internationale, mais ils se déclarent moins confiants envers elle au sujet du terrorisme et de l’organisation Etat islamique.

Pour rappel, les Etats-Unis ont toujours insisté avec fermeté sur leur position antiterroriste. Mais leur interventionnisme au Moyen-Orient a provoqué l’instabilité de cette région, ce qui a permis au groupe Etat islamique de se développer rapidement. Dans l’attentat d’Orlando, le tireur aurait fait allégeance à ce groupe terroriste. D’ailleurs, la question que se pose nombre d’observateurs est de savoir pourquoi, l’effort des Etats-Unis  de lutter contre le terrorisme a-t-il conduit à plus de conflits au Moyen-Orient, plutôt qu’en résoudre? Pour autant,  devraient-ils  réfléchir plus sérieusement à leur politique vis-à-vis de cette région considérée comme le grenier de la philosophie terroriste.

EKB

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