Côte d’Ivoire/Refoulé au concours du CAFOP à cause de ses cicatrices, un candidat crie au loup
Bouaké 17-03-2017 (lepointsur.com) Une étrange forme d’émergence, au moment où le chef de l’État soutient qu’une de ses priorités est de permettre aux jeunes d’avoir du travail. Pourtant, la situation est tout autre sur le terrain.
La lettre de la victime
Déclaré inapte par un examinateur du fait d’une enflure au niveau du cou, Yapi Kouakou tient à mettre à nu sa désapprobation qu’il juge discriminatoire à travers ce courrier adressé aux autorités compétentes. « Devrais-je approuver le résultat délivré par le collège des médecins suite à la visite médicale du 09 Février 2017 à l’antenne de la fonction publique d’Abidjan portant au concours direct d’entrée au CAFOP 2017 ? Car, m’ayant déclaré inapte compte tenu de mes cicatrices chéloïdiennes facile. Je dis NON et je suis amené à dire que ce résultat relève d’un avis partisan et personnel en ce sens où l’apparence humaine a prévalu.
Je voudrais savoir ce qu’on appelle cas social ? N’est-ce pas des lucarnes où des personnes comme moi pourraient s’exprimer ? Aujourd’hui où je vous parle à travers ces écrits, je suis le président du COGES du groupe scolaire de mon village (Adi Yapikro S/P M’Bahiakro) qui a un effectif de 300 élèves et je suis en contact permanent avec le corps enseignant partant de l’IEP de la circonscription jusqu’à ladite école.
Je peux dire que je suis en phase avec les enfants, donc, je ne vois pas l’ handicap que cela pourrait constituer. En effet, de par ma petite expérience de l’existence humaine, je connais des estropiés, des manchots, des bossus… exercer à la fonction et mieux, ils ont mis au devant la vocation qui doit faire force de loi en la matière et non l’apparence qui est mis au devant comme le critère déterminant.
Loin sans faute comme le dit l’adage, l’habit ne fait pas le moine ! Juste pour signifier qu’on peut avoir(ou disposer) de toutes ses facultés psychiques et physiques, c’est-à-dire, être bien portant et être un objet de répulsion aux enfants à qui l’on est censé transmettre la connaissance. En m’empêchant de faire prévaloir ma valeur intrinsèque qui, ma foi serait le facteur prédominant, c’est faire de ma personne une loque sociale voire même la risée des gens en ce sens que je ne serai jamais à mesure de réunir 2000 000 FCFA faisant effet du coût de l’acte opératoire de la facture proforma que m’a délivré le professeur Konan Emmanuel. D’ailleurs, j’estime que c’est en s’insérant dans le tissu social que je pourrai prendre en main ma destinée et pouvoir mettre fin à cette politique de la main tendue.
À titre de rappel, je suis titulaire d’un baccalauréat série C datant de la session 2004, j’ai fait un BTS option transport et linguistique et une licence professionnelle option finance et management. Par conséquent, je suis choqué et peiné à propos du résultat qui m’a été délivré, ».
Yapi Kouakou.
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