[Côte d’Ivoire] 𝐆𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 se prononce sur 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 et tacle sévèrement le pouvoir en place
Abidjan, 27-05-2025 (lepointsur.com) À l’occasion de sa réunion hebdomadaire du samedi 24 mai 2025, le Cadre Restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a procédé à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale en portant un intérêt tout particulier aux points suivants :
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐄𝐃𝐄𝐀𝐎 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐀𝐥𝐥𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐡𝐞𝐥 (𝐀𝐄𝐒) 𝐚̀ 𝐁𝐚𝐦𝐚𝐤𝐨
Une rencontre entre le Président de la Commission de la CEDEAO et les ministres des Affaires étrangères de l’AES s’est tenue à Bamako le 22 mai 2025. Ce sommet s’inscrivait dans le cadre de consultations préalables à l’ouverture officielle des négociations entre les deux entités. Malgré la rupture institutionnelle et les divergences passées, les délégations ont réaffirmé l’importance de préserver les acquis de l’intégration régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens et le droit d’établissement, ainsi que de privilégier l’intérêt supérieur des populations. Face à la menace terroriste, la rencontre a enregistré une volonté commune de renforcer la coopération.
Cette rencontre marque à nos yeux l’échec des menaces proférées à l’encontre des Etats de l’AES et de leurs dirigeants. Elle induit la reconnaissance tacite de cette nouvelle organisation et de son caractère irréversible par la CEDEAO.
En outre, l’on peut croire que l’angoisse de la situation sécuritaire qui devient intenable et cruciale s’impose désormais comme une préoccupation globale pour l’ensemble des Etats de la sous-région.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) se réjouit qu’après l’échec d’un bras de fer inutile et sans fondement, le moment de la raison soit arrivé maintenant pour entamer, dans le respect mutuel, des pourparlers directs sur des problèmes de fond portant sur des questions d’intérêts communs.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) exhorte les deux parties à travailler dans la perspective d’une solution durable à la situation sécuritaire et à privilégier l’intérêt supérieur des populations ouest-africaines en sauvegardant les acquis de l’intégration sous-régionale.
𝐃𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐝𝐢𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐚𝐬𝐭𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐏𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐋𝐨𝐦𝐞́ 𝐝’𝐀𝐝𝐣𝐚𝐦𝐞́
Le jeudi 15 mai 2025, la ville d’Abidjan s’est réveillée avec un énième incendie de marché, celui du marché dit Petit Lomé d’Adjamé. Si les Ivoiriens sont coutumiers de tels incendies dont le modus operandi ne laisse plus de doute quant à leur origine criminelle, la société ivoirienne, les autorités municipales et l’Etat de Côte d’Ivoire sont interpellés, pour mettre fin à cette criminalité, à cette série d’incendies dans nos marchés.
Les marchés, dans nos différents centres urbains, sont les poumons économiques qui alimentent les ménages en termes d’activités pour les uns et de consommation pour les autres. Il convient donc d’en assurer la protection et la pérennité. Il en est ainsi de celui d’Adjamé qui draine plus de 2 millions de personnes par jour. Le dynamisme de ce grand marché a un impact considérable sur les finances municipales.
Le dernier incendie du marché d’Adjamé dit Petit Lomé, interpelle nos consciences. Alors qu’elles avaient fait le plein de leurs provisions en prévision de la fête de Tabaski prévue pour le 6 juin 2025, plus de 500 femmes ont vu leur fonds de commerce partir en feu une nuit, pour cause d’un éventuel accident, mais aussi en raison d’une violence politique dont le RHDP est coutumier.
Notons que ces commerçantes rechignaient à quitter les lieux dans le cadre d’un projet de réhabilitation/rénovation dont le but inavoué est d’augmenter le coût des pas-de-porte et des loyers futurs. La conséquence d’un tel projet est de faire le lit à de nouveaux acquéreurs plus fortunés en accointance avec les pouvoirs publics et les autorités municipales. Cet incendie, probablement involontaire, mais certainement souhaité par les rénovateurs du marché Petit Lomé est un aveu d’échec des politiques économiques et sociales du RDR-RHDP. Car, à défaut de formaliser le secteur informel qui est un pan très important de l’économie ivoirienne, pour l’intégrer dans nos comptes publics, ce parti a choisi de réduire ces petits opérateurs économiques à la pauvreté absolue, pour ensuite leur distribuer des filets sociaux non productifs.
Le pouvoir RHDP a dénié au peuple de Côte d’ivoire, tous ses droits, les droits politiques et syndicaux, les droits associatifs, et avec cet incendie criminel, ses droits économiques.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) apporte son soutien aux commerçants du marché Petit Lomé, hommes comme femmes, et leur exprime sa compassion pour les énormes pertes subies.
GPS apporte son soutien à ces braves dames dans la préservation de leurs droits, car elles ont contribué, par leurs activités, à la création de valeur de ce marché qui est une référence dans la sous-région ouest africaine.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐜𝐚𝐧𝐝𝐚𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐂𝐨𝐫𝐬𝐚𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬
Le Cadre Restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) prend acte avec consternation de la signature, le 15 mai 2025, d’une convention de partenariat entre la compagnie aérienne française Corsair et plusieurs institutions publiques ivoiriennes : le Sénat, l’Assemblée nationale, l’Assemblée des Régions et Districts, l’Union des Villes et Communes, et le Conseil économique, social, environnemental et culturel.
Ce partenariat, qui offre des réductions sur les vols Corsair ainsi qu’un accès préférentiel à l’Hôpital américain de Paris aux élus ivoiriens et à leurs familles, pour des voyages aussi bien professionnels que privés, est une insulte à la nation, un affront à la dignité du peuple ivoirien, et une nouvelle manifestation du divorce entre une élite dirigeante arrogante et la réalité quotidienne des citoyens.
Ces institutions, censées œuvrer à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des Ivoiriens, s’organisent désormais ouvertement pour garantir à leurs membres et à leurs proches un traitement de faveur dans des structures étrangères, aux frais indirects du contribuable. Ce cynisme institutionnalisé n’est rien d’autre qu’un mépris froid pour le peuple ivoirien.
Alors que les hôpitaux publics ivoiriens sont en détresse chronique, que le peuple ivoirien, malmené par une politique sociale mal pensée caractérisée par des actes qui lui ôte sa dignité à travers la distribution de filets sociaux, que les cours des matières premières sont fixés au détriment des paysans, que certaines populations sont jetées à la rue suite à la mise en œuvre des politiques inhumaines de déguerpissement, les représentants de la République, pendant ce temps, s’offrent, par voie contractuelle, les services de l’Hôpital américain de Paris. Au même moment, ils imposent la Couverture Maladie Universelle (CMU) aux forceps au brave peuple ivoirien au travers des décrets. Quelle légitimité peut encore revendiquer un tel pouvoir, sinon celle de la prédation organisée ?
Le choix d’accorder un tel privilège à Corsair, une compagnie étrangère, alors qu’Air Côte d’Ivoire peine à trouver des débouchés sur ses lignes internationales, révèle une fois encore l’absence totale de patriotisme économique chez ceux qui gouvernent. Ce gouvernement piétine son propre pavillon national au profit de puissances étrangères.
En effet, le choix de privilégier une compagnie aérienne française au moment même où Air Côte d’Ivoire tente de consolider sa place sur l’axe Abidjan–Paris est tout simplement inacceptable. À rebours de toute politique de souveraineté économique, le gouvernement et ses démembrements font le choix de soutenir une entreprise étrangère contre leur propre outil national. Cette décision n’est pas seulement irrationnelle ; elle est antinationale.
Générations et Peuples Solidaires (GPS), fidèle à ses principes de solidarité nationale dénonce avec force cette convention qui :
- institutionnalise des privilèges élitistes, en rupture totale avec les principes d’égalité républicaine ;
- trahit la souveraineté sanitaire nationale, en préférant financer des soins à l’étranger plutôt que d’investir dans les infrastructures médicales locales ;
- renforce une politique de prédation des ressources publiques, en détournant les bénéfices d’un partenariat vers une minorité déjà favorisée ;
- sabote délibérément la souveraineté économique nationale, en favorisant une compagnie étrangère (Corsair) au détriment d’Air Côte d’Ivoire, reniant ainsi toute volonté de soutien aux acteurs nationaux et à l’économie ivoirienne.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) exige qu’obligation soit faite à toutes les autorités du pays de se faire soigner en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une vision de souveraineté sanitaire, telle qu’inscrite dans le projet présidentiel de Guillaume Kigbafori Soro.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) s’engage, une fois au pouvoir, à équiper les hôpitaux ivoiriens en ressources humaines et matérielles de qualité, afin de rendre à chaque citoyen le droit fondamental à la santé dans son propre pays.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐞́𝐫𝐞́𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 𝐝𝐮 𝐏𝐫𝐢𝐱 𝐅𝐞́𝐥𝐢𝐱 𝐇𝐨𝐮𝐩𝐡𝐨𝐮𝐞̈𝐭-𝐁𝐨𝐢𝐠𝐧𝐲 : 𝐮𝐧𝐞 𝐡𝐲𝐩𝐨𝐜𝐫𝐢𝐬𝐢𝐞 𝐝’𝐄́𝐭𝐚𝐭
Le Cadre Restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a suivi avec attention la cérémonie de remise du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix, organisée le 22 mai 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire, à Abidjan.
Le prix, attribué cette année à M. António Luís Santos da Costa, a été présenté comme un hommage au dialogue, au multilatéralisme et à la promotion de la paix dans les pays émergents. Une mention honorable a également été accordée à une organisation latino-américaine œuvrant pour les droits des afro-descendants. Des discours lyriques ont été prononcés. Des hommages appuyés ont été rendus à Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié. Et Monsieur Alassane Ouattara a osé affirmer son attachement au dialogue et à la démocratie.
Le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dénonce la profonde hypocrisie de cette cérémonie, et plus encore la tentative du régime Ouattara de se draper des habits du pacificateur, alors qu’il piétine quotidiennement les principes fondamentaux de paix, de dialogue et de pluralisme.
Comment le chef d’un régime qui a exclu arbitrairement des candidats majeurs de l’opposition de la liste électorale peut-il se présenter en promoteur de la paix ?
Comment celui qui a transformé l’appareil judiciaire en instrument de persécution politique peut-il oser parler de dialogue ?
Comment un pouvoir qui exile, emprisonne ou fait condamner les opposants sans procès équitables peut-il encore se prétendre protecteur d’un prix international de la paix ?
Il est indécent que ce prix soit brandi comme une vitrine de respectabilité, alors que les fondements mêmes de la démocratie ivoirienne sont méthodiquement démantelés.
Le Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO a été créé en 1989 pour honorer des actions concrètes en faveur de la paix, de la justice et du respect des droits fondamentaux. Il est aujourd’hui récupéré par un pouvoir autoritaire pour maquiller son bilan répressif, avec la bénédiction d’amis bien placés dans les hautes sphères internationales.
Le Cadre Restreint de Générations et Peuples Solidaires regrette la dérive mondaine de ce prix, désormais vidé de sa substance dès lors qu’il est remis sous la présidence d’un chef d’État responsable de l’une des pires régressions démocratiques en Afrique de l’Ouest.
Générations et Peuples Solidaires (GPS), fidèle à l’esprit de Félix Houphouët-Boigny, affirme que :
- la paix véritable ne peut exister sans justice, sans liberté, sans pluralisme politique, sans élections inclusives ;
- le dialogue proclamé par Ouattara est un faux-semblant, tant que ses opposants sont réduits au silence par la force ou l’exil ;
- la crédibilité du Prix Félix Houphouët-Boigny est compromise lorsqu’il est remis dans un pays où la démocratie est en état d’urgence permanent.
Le Cadre Restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) réaffirme son engagement pour une paix durable fondée sur l’inclusion, la vérité et la souveraineté populaire, et invite la communauté internationale à ne pas se rendre complice de la stratégie de blanchiment politique du régime Ouattara.
L’histoire retiendra que ce n’est pas dans les salons climatisés que se construit la paix, mais dans la volonté sincère de respecter et de faire vivre les droits de tous les citoyens, sans distinction d’opinion.
Pour finir, Générations et Peuples Solidaires (GPS) réaffirme son engagement pour la construction d’une paix durable en Côte d’Ivoire, fondée sur la démocratie vraie, le respect des libertés fondamentales, et la reconnaissance du pluralisme politique.
Générations et Peuples Solidaires (GPS) appelle les Ivoiriens, dans leur diversité, à se mobiliser pacifiquement pour l’avènement d’un État de droit, seul garant d’une tranquillité sociale pérenne.
Fait à Abidjan, le 27 mai 2025.
𝐋𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐑𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐆𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 (𝐆𝐏𝐒).