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[Côte d’Ivoire Violents affrontements à Digoualé] Ce qui s’est réellement passé entre autochtones et allogènes


Biankouma le 14-06-2020 (lepointsur.com) La tension était très vive dans la matinée du 12 juin 2020 à Digoualé, une localité située à 17 km de Biankouma. Où, paysans allogènes et autochtones de la région s’affrontaient.

La prompte intervention des forces de l’ordre a permis d’éviter le pire. Si, l’on ne déplore aucune perte en vie humaine, on enregistre d’importants dégâts matériels  et des  blessés, dont quatre grièvement dans le camp des autochtones et allogènes.

Sept maisons d’habitation, toutes construites en banco et couvertes de paille, contenant d’importantes quantité de riz paddy, de  maïs et de l’huile de palme  ont été incendiés par des paysans allogènes très furieux.

À l’origine de cette situation  selon M. Gogbe, notable et président des jeunes de Digoualé, l’exploitation d’une parcelle de forêt à des fins agricoles. Les faits.  Très tôt dans la matinée du 12 juin, les frères, Loua Albert et Zoh Yangba étaient dans leur rizière, lorsqu’ils reçoivent la visite de trois paysans allogènes. Qui ont déclaré que la rizière en exploitation est leur parcelle.

Des échanges houleux opposent les deux clans. Des jeunes autochtones viennent à la rescousse des siens.  Aux environs de 13 heures, les disputes se transportent à Digoualé. Une centaine de paysans allogènes surexcités, armés de gourdins, de machettes et de lances, mettant  le feu aux maisons d’habitation couvertes de paille éventrant par endroits des maisons et jetant des pierres.

C’est à la vue des flammes sur les toits des cases que la population qui se trouvait dans l’enceinte de l’école primaire du village s’aperçoit de la présence  des paysans allogènes.

L’affrontement est inévitable. Plusieurs personnes sont de part et d’autre blessées dont quatre grièvement et sept greniers contenant chacun d’importantes quantités de riz paddy et de maïs  sont calcinés.

Informés, les éléments de la brigade de gendarmerie nationale de Biankouma et de l’escadron de la gendarmerie de Man arrivés se sont interposés entre les deux communautés.

Le samedi 13 juin  à 17 heures, au moment où notre équipe de reportage quittait Digoualé, une paix précaire régnait.

Dreaux Sigui Ange Derrick (Correspondant régional)

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