Abidjan, 06-06-2024 (lepointsur.com) Ne nous leurrons pas : le niveau des écoliers ne s’est pas amélioré entre 2021 (52,51%) et 2024 (83,46%), bien au contraire. On a simplement repris le système : l’enseignant qui enseigne et qui s’évalue ! Les pratiques abjectes qui envoient des élèves qui ne savent pas lire et écrire en 6^e pour surcharger les classes et empêcher les bons élèves de travailler dans de bonnes conditions sont de retour. Comment sommes-nous revenus à ce système qui obscurcit l’avenir des petits ivoiriens ?

“ Le pourcentage 2024 fait croire à ceux qui sont loin des choses de l’école que le niveau des élèves a été relevé. C’est le niveau de la tricherie qui est relevé. ’’

Plusieurs raisons l’expliquent. Primo, on a classé les Dren et les Iepp, les enseignants des écoles aux mauvais résultats (ceux qui n’ont pas triché) ont été catalogués, moqués, sermonnés, certains directeurs relevés de leur titre.

Secundo, c’est cette erreur du ministère qui permet aux élèves qui obtiennent les meilleures notes de choisir les premiers leur établissement. Et quand la deuxième vague est appelée à choisir son établissement, il n’y a plus de places dans les collèges publics ou les meilleurs établissements privés. Or, des élèves qui ont eu par leur propre travail 90 points sont meilleurs que les 120 points par exemple.

Tercio, les Dren et Iepp ont menacé : aucune d’entre elles ne veut être la dernière de la classe.

Alors, on a repris l’ancienne pratique : on gonfle les moyennes des essais, on donne les réponses aux élèves pendant les épreuves du Cepe. Vous pouvez lire sur les réseaux sociaux les grosses notes qui sont publiées. Le pourcentage 2024 fait croire à ceux qui sont loin des choses de l’école que le niveau des élèves a été relevé. C’est le niveau de la tricherie qui est relevé. On va ramasser CEUX qui ne SAVENT PAS LIRE pour faire des effectifs PLÉTHORIQUES et EMPÊCHER les élèves MÉRITANTS de TRAVAILLER des conditions IDOINES.

Le pourcentage 83,46%, c’est un leurre. Les acteurs près de l’école le savent bien.

Pascal Kouassi

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