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[Côte d’Ivoire Système éducatif] La crise de l’École ivoirienne a un nom (La chronique de Fernand Dédeh)


À Barthelemy Zouzoua Inabo: La crise de l’Ecole à un nom. Manque de dialogue. Ou disons, arrogance des autorités, désespoir des travailleurs. Je l’ai compris, suite au débat entre les acteurs que j’ai pris plaisir à modérer ce mardi 19 mars 2019.

Sincèrement, la crise n’aurait pas tant duré si au niveau des ministères en charge des questions de l’Education, de la Formation et de l’Emploi et même de la Primature, les mécanismes de veille avaient joué leurs rôles. J’ai envie d’accuser ton camarade: il a tous les services de renseignement, il a d’autres canaux d’information en dehors des services officiels, il a les réseaux sociaux, il a la possibilité de descendre sur le terrain, dans une école où dans un lycée. Comment a-t-il pu lire la crise sous un seul prisme, celui que ses collaborateurs ont dessiné, « le prisme politique? ».

‘’Franchement! Pour rattraper le temps perdu. Les enseignants le savent et le vieux sage l’a dit, « la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a».’’

Les acteurs de l’Ecole l’ont dit: « c’est une injure à leurs consciences » que de réduire leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail au miroir politique. Ils n’avaient pas d’interlocuteur, ils ont plusieurs fois écrit aux autorités, sans réaction. Ils ont alors sorti leur arme fatale. Ils ont compris que seule la grève fait bouger la tutelle. Et ça n’a pas loupé.

Les acteurs de la crise et les parents d’élèves sont sortis

Maintenant, on fait quoi? L’Ecole a perdu du temps pour rien. Ou du moins, à cause des suspicions. À force de regarder l’autre de haut ou de travers. Maintenant, il faut s’asseoir et discuter. Franchement! Pour rattraper le temps perdu. Les enseignants le savent et le vieux sage l’a dit, « la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a». Le gouvernement le sait aussi: il faut passer l’éponge sur les effets collatéraux de la crise. Remettre sur la table, les doléances et revendications des travailleurs et les régler par priorité, en fonction des moyens de l’Etat!

Je ne cesse de le répéter: ce pays a les ressorts pour son développement. Ce pays doit mettre en équation de façon constante, le dialogue. Le Dialogue, c’est une école d’écoute, de respect de l’autre, de prise en compte de ses angoisses et de ses murmures. Dialoguer, c’est un engagement, pas une contrainte. L’École ivoirienne est en crise faute de maîtrise des canaux du dialogue par les uns et les autres. Notamment, par ceux qui sont censés tenir la manivelle, les autorités.

‘’Le gouvernement le sait aussi: il faut passer l’éponge sur les effets collatéraux de la crise. Remettre sur la table, les doléances et revendications des travailleurs et les régler par priorité, en fonction des moyens de l’Etat!’’

J’ai noté que le gouvernement a réellement pris la main et surtout, la mesure de la crise.

Je regarde les rencontres interministérielles consacrées à la crise. Si les parties sont sincères et transparentes, si personne n’a un agenda secret, les choses devraient reprendre et vite!!!!

Par Fernand Dédeh

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